Deux provinces canadiennes ont profité de la fin de l’année 2018 pour illustrer d’une façon bien évidente qu’en matière de droits fondamentaux de leurs résidents d’expression française, elles s’engagent dans des directions bien opposées.
L’Ontario maintient sa décision du 15 novembre dernier d’éliminer le Commissariat aux services en français qui se rapportait directement à l’Assemblée législative, et de ne plus contribuer, pour le moment, à la mise en œuvre de l’Université de l’Ontario français, une institution créée en 2017.
De son côté, l’Alberta annonce un accès amélioré aux services gouvernementaux en français en rendant public, le 20 décembre, son Plan d’action 2018-2021. Ce plan prévoit des programmes améliorés et nouveaux, un plus grand nombre de documents disponibles en français et une collaboration accrue avec les membres des communautés francophones.
«Ce plan pan-gouvernemental vient à l’appui du nombre croissant de gens qui parlent français en Alberta. Je suis fier de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de ces personnes d’expression française et de mettre en œuvre la Politique en matière de francophonie de façon judicieuse et dans un esprit de collaboration», déclare Ricardo Miranda, ministre de la Culture et du Tourisme, et ministre responsable du Secrétariat francophone de l’Alberta.
«Engagement réel»
Pour sa part, Marc Arnal, président de l’Association canadienne-française de l’Alberta, affirme que «l’ACFA salue la publication du plan d’action en matière de francophonie du gouvernement de l’Alberta. Nous voyons là un engagement réel du gouvernement de passer de la parole aux actes pour assurer la prestation de services de qualité en français. Je remercie Rachel Notley et son équipe du leadership dont ils ont fait preuve dans le dossier de la francophonie en Alberta.»