De plus en plus d’entreprises proposent de déterminer les pays d’origine de nos ancêtres à partir de notre ADN. La conclusion d’un de leurs tests pourrait par exemple ressembler à: «vous êtes à 60% Français et à 30% Italien». Mais quelle est la fiabilité de ces tests?
Le mystère de vos origines contre une goutte de salive et une centaine de dollars? C’est ce que font miroiter des entreprises comme AncestryDNA ou 23andMe.
Si les scientifiques ne remettent pas en doute la qualité de leurs analyses génétiques, c’est l’interprétation des résultats obtenus qui pose problème.
1) Ces tests n’analysent que 0,1% du génome
La première chose à souligner, c’est que ces tests n’analysent pas la totalité du génome. Comme celui-ci est semblable à 99,9% chez tous les humains, ces compagnies se concentrent uniquement sur des portions d’ADN — dites «marqueurs génétiques» — dont on sait qu’elles sont très variables entre les individus et les populations, soit le 0,1% restant.
2) Ces tests reposent sur des probabilités et non des certitudes
Un marqueur génétique est parfois identifié à un trait précis, comme la pigmentation de la peau, la capacité à digérer le lait ou à métaboliser l’alcool. Comme on sait que les populations humaines se distinguent par la fréquence plus ou moins élevée de certains marqueurs, il devient dès lors possible, selon ces compagnies, de recouper ces informations avec les résultats d’un test.