«Trop de questions, trop de coïncidences. Il est temps d’obtenir des réponses.» Voilà ce que se dit un sergent qui enquête sur la mort d’un capitaine retrouvé pendu dans un camp de prisonniers allemands à Lethbridge (Alberta), en juin 1944. L’enquête est imaginée par Wayne Arthurson qui signe le roman Les Traîtres du Camp 133.
On connaît peu le fait que le Canada ait joué le rôle de geôlier durant la Seconde Guerre mondiale. De 1940 à 1946, plus de 35 000 prisonniers de guerre allemands sont détenus dans une vingtaine de camps répartis en Alberta, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick.
Ces prisonniers étaient transférés en sol canadien à la demande de la Grande-Bretagne. Les camps de Lethbridge et Medicine Hat, en Alberta, sont les plus grands qu’ait connus l’Amérique du Nord.
12 000 prisonniers à Lethbridge
L’auteur s’inspire de cette page d’histoire qui sert de toile de fond à son roman. Il note qu’avec 12 000 prisonniers à Lethbridge, «il était presque impossible pour les Canadiens et leurs Veterans Guards de diriger le camp».
Les prisonniers allemands avaient leur propre structure militaire de commandement (général, colonel, capitaine. lieutenant, sergent, caporal) qui gérait le quotidien du camp 133.