Cinéfranco commence vendredi

Métissage de cultures francophones

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Publié 25/03/2014 par Magalie Homo

«Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs», disait André Bazin, l’un des fondateurs des Cahiers du cinéma. On aura l’occasion d’en faire l’expérience pendant Cinéfranco, le festival international du film francophone à Toronto, qui prend l’affiche du Royal, 608 rue College, du 28 mars au 6 avril.

La programmation annonce un formidable métissage audiovisuel: des couleurs, des sons, des histoires, des cultures différentes, avec la langue pour seul point commun.

Certains films sont des coproductions, ce qui permet de mélanger au sein même d’une pellicule des acteurs, réalisateurs ou producteurs de plusieurs pays.

Adieu Paris, un film de Franziska Buch, est le reflet d’une collaboration française, allemande et luxembourgeoise. Mais aussi, beaucoup de coproductions franco-québécoises.

Productions canadiennes

Selon Marcelle Lean, fondatrice et directrice de Cinéfranco, il est très important de mettre à l’honneur les productions canadiennes: «le Québec produit des films fantastiques et extraordinaires dans la qualité. On met en avant les productions indépendantes comme La Cicatrice de Jimmy Larouche».

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C’est avec beaucoup de fierté qu’elle ajoute: « il faut donner une vitrine, une visibilité à tous ces films canadiens, notamment franco-ontariens».

Pour attirer du monde et faire découvrir ce cinéma souvent peu connu, Cinéfranco organise des séances gratuites de visionnage de courts métrages en présence de certains réalisateurs. Cela donnera lieu à des discussions après le film.

Trois programmes de courts métrages sont prévus les 26 et 29 mars et le 3 avril.

«Je suis vraiment fière de pouvoir présenter un programme aussi riche dans sa diversité – une réelle constellation d’illustres acteurs, de talentueux espoirs du cinéma et des réalisateurs doués sur le grand écran du cinéma Royal de Toronto», déclare la directrice.

Divertir et informer

L’objectif que s’est imposée l’équipe de Cinéfranco depuis la création du festival en 1998, est de faire découvrir un cinéma qui n’est pas forcément grand public, un cinéma dont on n’a pas accès le reste du temps.

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«On présente des films très hétéroclites qui reflètent des sujets tous très divers. Oui, c’est un mélange des genres à la fois dans les sujets abordés et à la fois dans le genre même du film», explique Marcelle Lean.

Le festival se veut engagé dans la lutte contre le racisme, l’intolérance et l’inégalité, avec des films comme La Boucherie Halal de Babek Aliassa, La Marche réalisé par Nabil Ben Yadir, ou encore La Rengaine de Rachid Djaïdani.

Mais on trouve aussi beaucoup d’amour et d’humour, notamment avec des films comme Les Reines du ring de Jean-Marc Rudnicki, Quai d’Orsay réalisé par Bertrand Tavernier, ou encore Les Beaux jours de Marion Vernoux.

Il y en a donc pour tout le monde et pour tous les goûts.

Comme il se doit à Toronto, toutes les séances seront sous-titrées en anglais.

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Coup(s) de cœur(s)

Lorsqu’on programme un festival demander à sa directrice quel a été son coup de cœur cette année c’est la question à mille dollars. Pas évident de choisir quand on a face à soit des dizaines d’œuvres toutes plus originales les unes des autres.

D’abord il y a Un ptit gars de Ménilmontant réalisé par Alain Minier. « C’est une production qui n’a pas été achetée au Canada, et je m’en étonne parce que c’est un film fantastique. J’ai vraiment beaucoup aimé ce film et c’était pour moi l’occasion de le faire découvrir aux Canadiens», raconte Marcelle Lean.

Ensuite il y a aussi Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot où Catherine Deneuve incarne le rôle de Bettie une femme de la soixantaine qui, un beau matin, décide de tout plaquer et de partir vers l’inconnu.

La directrice est tombée sous le charme: «Deneuve est au summum de son art dans ce film. Elle est extraordinaire. Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu aussi belle et aussi expressive que ça».

Mentionnons enfin que c’est la comédie Morrocan Gigolos qui ouvre le festival vendredi soir, en présence du réalisateur Ismaël Saidi.

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