Trois soirées cinéma

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Publié 18/03/2014 par Sonia Baritello

Pour la Semaine de la francophonie à Toronto, le cinéma s’offre un siège de choix. Films, courts-métrages en tous genres, documentaires… Plusieurs rendez-vous sont à noter.

Un film pour sensibiliser au VIH

Le lundi 24 mars, dès 19h, le volet cinéma de cette Semaine commence avec la projection gratuite du film français Les Témoins au cinéma Carlton.

Avec à l’affiche Michel Blanc et Emmanuelle Béart, le film raconte l’histoire de Manu, un jeune Ariégeois fraîchement débarqué à Paris, parti rejoindre sa sœur. Il se liera d’amitié avec un médecin, une jeune écrivain et un policier dont il bouleversera les destins.

Le film retrace une passion amoureuse et aborde le sujet de l’épidémie du Sida, à travers l’histoire d’un drame contemporain.

Il s’agit d’un film sélectionné dans le cadre du lancement, par le Centre francophone de Toronto, de son nouveau programme de prévention VIH-Sida.

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Des courts-métrages

Le mercredi 26 mars, dès 18h30, une série de courts-métrages, co-présentée par Cinéfranco, le Front des réalisateurs indépendants du Canada et Le Labo, sera projetée gratuitement au cinéma Carlton. Mini-documentaires, sujets de société, d’actualité, politiques, humoristiques… il y en a pour 58 minutes de contenus divers.

«C’est une sélection hétéroclite. Nous essayons de mettre en valeur les talents des réalisateurs francophones de toutes les régions du Canada», explique Marcelle Lean, directrice artistique du festival Cinéfranco, à l’origine de sélection des films.

«L’idée est de créer un dialogue, de pouvoir faire rencontrer ces réalisateurs à un public qui peut les apprécier, et donner lieu à des échanges, voire des projets.»

Sept réalisateurs, principalement de l’Ontario et du Québec, seront ainsi au rendez-vous.

-40°C, réalisé par l’enseignant Paul Davis, venu tout droit de Yukon, retrace les difficultés quotidiennes de ce dernier pour se rendre au travail. «On assiste à chaque minute de ses déplacements, de cet exploit, dans la nuit noire, par un temps horrible. C’est un documentaire à la fois plein d’humour et saisissant, plein de suspense», assure Marcelle Lean.

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Le toucher d’adieu, de France Benoît, aborde le thème de la mort et de la solitude. «C’est l’histoire d’une femme qui fait don de son temps, par amour pour l’humanité, en habillant et en préparant un homme, dont personne ne réclame le corps, à son dernier voyage. C’est un court-métrage poignant, pas pour faire mal, mais pour émouvoir», explique Marcelle Lean, émue aux larmes.

Enfin, la sélection met en lumière le thème de la condition féminine, qu’on retrouve notamment avec Balance, de Shirin Divanbeigi, qui traite de l’Iran. De même, la série de quatre courts métrages fictifs réalisés par Jocelyn Forgues aborde la question des violences à l’encontre des femmes. «C’est un thème qui est revenu par hasard, ce n’était pas cherché délibérément. Mais je suis contente qu’il soit traité», dit Marcelle Lean.

Deaucumentaire

Enfin, le jeudi 27 mars, dès 19h, une soirée en français est organisée par le festival du film documentaire WaterDocs, au Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO).

Une animation retraçant le cycle de vie des tortues, une espèce gravement menacée, inaugurera la soirée. Elle sera suivie d’une projection du film Le Porteur d’eau de Pascal Gélinas. Ce documentaire plonge le spectateur à travers la quête d’eau de communautés indonésiennes visant à créer une autonomie durable.

Le réalisateur sera présent pour parler de l’actualité de ce projet.

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«C’est la première année qu’un volet francophone est organisé au festival WaterDocs. Il s’agit d’une volonté multiculturelle. On parle souvent de francophonie, mais moins de contenus accessibles en français. L’objectif était donc de parler de quelque chose qui nous concerne tous, pour sensibiliser par rapport à une vraie problématique», explique Morgane Kot, coorganisatrice de l’événement.

«L’idée est de voir si Toronto, et si les francophones torontois, sont intéressés par ce sujet, qui n’a pas de frontière.»

Documentaires, courts-métrages, films… Pour le visiteur, il n’y a donc plus qu’a dire «action!». Ou à la faire.

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