«Je pense que dans l’élaboration d´une peinture ce qu’on cherche à représenter, ce n’est pas tant une image du réel qu’une image de quelque chose d’intermédiaire entre l’actualité d’une scène et ce qu’on a dans la tête.» Voilà ce que déclarait Peter Doig en 2003.
Et voilà que s’offre pour la première fois en Amérique du Nord, et ici au Canada, à Montréal précisément, l’occasion de découvrir les œuvres de ce peintre talentueux qui voit dans le réel un monde imaginaire.
Le Musée des beaux-arts de Montréal organise en effet une exposition, Nulle terre étrangère, en cours jusqu’au 4 mai, consacrée à cet artiste qui a des racines montréalaises.
De-ci de-là
Il n’est pas facile de suivre géographiquement l’itinéraire de Peter Doig, car on le retrouve ici et là pendant des périodes variables, ce qui n’est pas sans effets sur son œuvre picturale, notamment des paysages.
Il est né le 12 avril 1959 à Édimbourg, ce qui lui donne bien une origine écossaise. En1962, son père comptable en transport maritime déménage avec sa famille à Trinidad (ou Trinité), où il travaille avec une société de négoce et d’expédition. Cette île des Antilles, colonie britannique, devient indépendante cette année-là. Ce séjour marquera définitivement Peter.