Maurice Henrie a remporté tous les prix littéraires en Ontario français: Prix de la Ville d’Ottawa, Prix Le Droit, Prix du Salon du livre de Toronto, Prix des lecteurs de Radio-Canada, Prix Trillium. Il a publié dix-huit ouvrages (romans, nouvelles, récits, essais) et le plus récent nous le montre tel qu’il pense: Donc je suis.
À la veille du Salon du livre de Toronto, Henrie nous propose vingt-cinq courts essais philosophiques d’un Franco-Ontarien qui mêle allègrement contemplation, opinion et souvenir.
En exergue de chaque essai, il y a une citation de la grande littérature : Homère, Pascal, Boileau, Perrault, Saint-Exupéry, etc. Mais pourquoi citer Duplessis ou Dor et non pas Dalpé ou Poliquin?
Invitation à l’audace
Dans le premier essai, l’auteur part d’une conversation entre le roi Pyrrhus 1er et son ami Cinéas, au sujet des conquêtes militaires. C’est un prétexte pour réfléchir sur la nécessité de ne pas laisser passer la vie sans agir. Il faut jouer le jeu, car «le succès, s’il devait venir, viendrait de l’audace et non du renoncement».
Plus loin, il est question de l’amitié, ce sentiment qui arrive à pas feutrés, «en catimini et à l’improviste». Henrie avoue n’avoir jamais connu d’amitié «pour toujours»; elle lui a semblé multiple et plutôt instable, éphémère, voire périssable. L’amitié, comme l’amour, «brûle d’abord d’un feu vif… puis disparaît un jour en ne laissant derrière elle que quelques bons souvenirs».