Si la NASA veut continuer d’envoyer des humains dans l’espace, et si les Russes veulent maintenir la station spatiale internationale en bon état, tous deux ont intérêt à soigner leurs bonnes relations. Or, les rumeurs récentes d’un sabotage là-haut arrivent à un mauvais moment.
Le trou de deux millimètres, manifestement fait par une perceuse et découvert le mois dernier dans un compartiment d’une des deux capsules Soyouz amarrées à la station (pas celle qui est revenue sur Terre cette semaine), est-il le fruit d’un ouvrier négligent en Russie, comme l’ont affirmé des médias américains, ou d’un astronaute américain dépressif, comme l’ont affirmé des médias russes?
L’escalade de rumeurs et d’insinuations a jeté un froid.
Reprise des lancements américains
Pendant des années, les agences spatiales américaine et russe passaient outre aux chicanes politiques, en raison de leurs intérêts mutuels. Mais l’an prochain, en théorie, les Américains pourraient ne plus avoir autant besoin des Russes: pour la première fois depuis l’arrêt des navettes spatiales en 2011, des astronautes pourraient être lancés depuis les États-Unis.
Les deux compagnies dans la course, Boeing et SpaceX, espèrent toutes deux franchir la ligne d’arrivée, après cinq années de travail — et de multiples délais.