Pour plusieurs, une résidence pour personnes âgées est synonyme de routines rigides, de règlements trop stricts, de repas avec des pensionnaires peu intéressants. C’est tout le contraire dans Résidence Séquoia de Rachida M’Faddel, écrivaine québécoise d’origine marocaine.
Quand j’ai demandé ce livre, je m’attendais à lire un roman. Pas du tout. Il n’y a pas d’intrigue, plutôt des fragments de vies qui s’entrecoupent. Les portraits demeurent aussi réalistes que touchants.
Esther, Shiraz, Patricio, Paula, Chang, Da-Xia, Marguerite, Lucie, Rajesh, Enzo, voilà les principaux personnages de la Résidence Séquoia. Le passé, les valeurs et les habitudes de chacun s’entrecroisent, se heurtent ou s’harmonisent, oscillant souvent entre mélancolie et sénilité.
Alzheimer et amourettes
Paula amuse les résidents «avec ses commérages, ses rumeurs et ses intrigues de corridors qui l’occupent du matin au soir».
Patricio, 68 ans, est «un jeune homme en route vers la vieillesse», pour qui Casanova n’est qu’un «menu fretin».