Il y a un an, juste avant que nous retournions pour la énième fois à Cuba, on a annoncé dans la presse que Fidel Castro avait imposé de nouvelles directives: les Cubains qui travaillaient dans les hôtels pour touristes ne devaient plus engager de conversations avec ceux que le gouvernement traitaient dorénavant comme agents dangereux. Qu’on les serve, mais rien de plus. Il fallait même refuser tout pourboire.
Nous nous sommes alors dit que le service tomberait d’un cran.
Or, comme les hôtels de villégiature sont maintenus par des étrangers, rarement canadiens, le plus souvent espagnols, on a fait la sourde oreille aux directives du ministère du Tourisme. Tout s’est donc bien passé.
Un vent nouveau s’élève
Depuis que Raoul, le frère de Fidel, préside aux destinées du pays, les choses, nous dit-on, commencent à changer. Finis les discours publics interminables.
Le nouveau président a même rencontré quelque 800 universitaires pour leur dire qu’il était ouvert aux idées nouvelles, qu’il les encourageait de fait à se prononcer sur bien des sujets.