L’AFO et TFO veulent «se parler plus souvent»

Un nouveau journaliste après le gel d’embauche provincial

Suppression postes tfo
Les journalistes actuels de #ONfr : Étienne Fortin-Gauthier, Sébastien Pierroz et Benjamin Vachet.
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Publié 10/07/2018 par François Bergeron

Dans le cadre d’une rencontre avec les responsables du Groupe Média TFO ce lundi 9 juillet, les dirigeants de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) ont demandé de rétablir les trois postes de journalistes que le média a sabrés le 13 juin dernier.

Plaidant un manque à gagner («la stagnation de la subvention opérationnelle du ministère de l’Éducation de l’Ontario depuis quelques années, la baisse des revenus de la câblodistribution et l’augmentation de nos coûts fixes»), TFO avait annoncé l’élimination de 19 postes, dont trois des six journalistes de l’émission d’affaires publiques #ONfr qui avaient été embauchés au début de l’année.

Les personnes affectées pourraient postuler à cinq nouveaux postes, avait indiqué le PDG Glenn O’Farrell. Avec la présidente du CA, Carole Beaulieu, il fait valoir que le nombre de postes au sein de l’entreprise avait tout de même augmenté de plus de 15% entre 2015 et aujourd’hui.

Le pdg de TFO, Glenn OFarrell

Lien de confiance

L’AFO recommande néanmoins au Groupe Média TFO de «poser des gestes concrets afin d’améliorer sa communication et son lien de confiance avec la communauté franco-ontarienne».

L’annonce des coupures, survenant deux semaines avant l’entrée en fonction du nouveau gouvernement provincial de Doug Ford qui s’est engagé à redresser les finances publiques, a généré un grand nombre de commentaires négatifs sur les priorités de TFO et sur le salaire de Glenn O’Farrell (plus de 333 000 $ en 2017).

«L’argent ne pousse pas dans les arbres», a-t-on aussi entendu en marge du récent congrès de l’Association de la presse francophone, dont plusieurs journaux membres ne sont pas subventionnés par la province comme TFO ou par le fédéral comme Radio-Canada.

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Sondage

Consultée à l’aide d’un sondage de l’AFO auquel 328 personnes ont participé entre le 25 et le 29 juin, «la communauté franco-ontarienne est claire», estime le président Carol Jolin: «les compressions de personnel effectuées par le Groupe Média TFO sont perçues comme un recul de la francophonie ontarienne».

«Le fait que plus de 300 personnes répondent dans de courts délais à ce sondage en plein été m’indique que la communauté franco-ontarienne croit en l’importance de son diffuseur public et de la création de contenu franco-ontarien afin de s’informer en français.»

Carol Jolin cite la baisse d’effectifs imposée à #ONfr comme constituant «un recul prononcé de l’information politique et de la production de contenu en français dans la province».

Apparemment, un poste de journaliste serait comblé à Sudbury quand prendra fin le gel d’embauches décrété par le nouveau gouvernement progressiste-conservateur. C’est «un pas dans la bonne direction», a ajouté le président de l’AFO, qui a été invité à participer à la prochaine rencontre du conseil d’administration de TFO.

Carol Jolin, président de l’AFO. Les responsables du lobby politique des Franco-Ontariens et du Groupe Média TFO ont convenu qu’ils devraient «se parler plus souvent».

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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