Après avoir publié Schlik! Tout plein d’histoires avec des mots, en 2012, François Gravel rebondit avec Cocorico! Tout plein d’histoires qui parlent des langues. Il s’agit d’un album coquinement illustré par Katy Lemay, qui aborde les onomatopées propres à divers pays, la longueur des mots selon les langues, les difficultés et les particularités des langues asiatiques, les différents alphabets, et plus encore.
Dès les premières lignes, Gravel note que si vos parents vous ont enseigné que les coqs font cocorico, les canards coin-coin et les chiens wouf wouf, ils sont sûrement des francophones du Canada. En France, les chiens font ouaf ouaf lorsqu’ils aboient, les chiens anglais bark bark ou arf arf. Les chiens arabes font haw haw et les chiens italiens bau bau. «Le seul point commun, c’est qu’ils aboient toujours deux fois!»
Pour écrire son Cocorico!, François Gravel a beaucoup navigué sur Internet. Il a appris qu’«il est impossible de déterminer avec précision le nombre de langues parlées dans le monde, mais selon les experts, il en existerait entre 3000 et 7000!» (Je trouve l’écart pas mal grand!)
Il a aussi appris que la plupart des langues du monde n’ont pas de verbe «être» et «avoir». (J’en suis étonné.) Les conjonctions (et, mais, ou) et les déterminants (le, la, un, une, mon, ton, son) font partie intégrante du français, de l’anglais, de l’italien et de l’espagnol. Ce serait là une exception. Les Russes et les Chinois, comme la plupart des habitants de la terre, n’utilisent pas de déterminants. Ils disent «je vois chien» ou «donne-moi bœuf».
Chose intéressante, dans la langue vietnamienne, les mots n’ont qu’une syllabe et ils sont toujours invariables Ils s’écrivent de la même façon au masculin ou au féminin, et les verbes ne se conjuguent pas (je aller, tu aller, nous aller). C’est ce qui s’appelle viser la simplicité.