Frame by Frame: quand le digital rencontre les pointes

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Harrison James et Heather Ogden dans Frame by Frame. Photo de Karolina Kuras.
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Publié 06/06/2018 par Martine Rheault

Frame by Frame est une création multidisciplinaire, fruit d’une première collaboration de la compagnie Ex Machina, du Ballet national du Canada et de l’Office national du film du Canada, à l’affiche au Four Seasons Centre for the Performing Arts jusqu’au 10 juin.

Le ballet explore la vie de Norman McLaren, l’un des personnages clés de l’histoire du cinéma d’animation au Canada. Il a créé des films avant-gardistes, pour lesquels il remporte de nombreux prix internationaux. Un coup d’œil sur le site web du studio d’animation de l’ONF vous en convaincra.

McLaren a cherché à innover tout au long de sa vie. Et il semblerait que la clé de voûte de ce spectacle est calquée sur cette philosophie. Bravo au Ballet national du Canada pour l’audace d’avoir relevé autant de défis artistiques et pour nous avoir faire redécouvrir l’œuvre de McLaren et l’homme qu’il était.

Du numérique artistique

Une pléthore d’artistes et de techniciens de haut niveau a participé à l’élaboration de ce spectacle où défilent des tableaux qui incorporent différents styles de média, de musique et de danse, en passant par le jazz, la danse classique et contemporaine.

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De la pureté de la technique classique à des scènes contemporaines bien plus abstraites, le spectacle est une rencontre des styles.

Les danseurs interagissent avec la mise en scène futuriste de Robert Lepage pour donner un contenu artistique moderne. Une rencontre entre le numérique et l’artistique qui fait des étincelles sur scène.

Les danseurs du Ballet national du Canada y sont magnifiques. Quelle technique! Quelle présence! Quelle fluidité!

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Greta Hodgkinson et Félix Paquet dans Frame by Frame.
Photo de Karolina Kuras.

Collaboration francophone rafraîchissante

Dramaturge, comédien, metteur en scène reconnu internationalement, Robert Lepage dirigeait au printemps dernier le Nightingale au Canadian Opera Compagny. Pour sa première collaboration avec le Ballet national du Canada, il s’est inspiré de l’œuvre de Norman McLaren, à qui il rend hommage.

On dit de Guillaume Côté qu’il est l’un des meilleurs danseurs de sa génération et que la danse fait partie de sa vie depuis son jeune âge. Arrivé à Toronto à onze ans pour étudier le ballet, il intégrera le Ballet national du Canada en 1999. Il devient le danseur étoile en 2004 et le chorégraphe en 2013.

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Selon Côté, le résultat de cette collaboration avec Lepage est une expérience de création qui repousse les limites et renouvelle le vocabulaire de la danse classique.

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