Quand un journal local disparaît, les finances de la municipalité ont ensuite tendance à être dans le rouge: c’est la conclusion d’un groupe de trois chercheurs pour qui les gouvernements supérieurs auraient intérêt à s’inquiéter de la crise des médias, s’ils se soucient vraiment de la bonne gestion des finances locales.
La fermeture d’un journal est suivie par «des coûts d’emprunts de 5 à 11 points de base plus élevés à long terme», écrivent ces trois économistes de l’Illinois dans un article paru le 8 mai (par exemple, lorsqu’une ville doit emprunter pour entreprendre des travaux d’infrastructure).
Un média local, écrivent-ils, est traditionnellement ce qui a le plus de capacités à agir comme «chien de garde» des dépenses publiques dans son coin de pays. S’il disparaît, et que les seuls capables de continuer à jouer ce rôle sont des citoyens dispersés et des groupes communautaires bénévoles, les fonctionnaires et les élus se sentent beaucoup moins redevables.