Le report du lancement du télescope spatial James-Webb n’est pas seulement un coup dur pour la communauté des astronomes qui avait déjà réservé du temps d’observation. L’impact signifie un allongement des coûts, qui se répercutera sur les missions suivantes.
C’est donc en mai 2020, plutôt qu’en juin 2019, que James-Webb — le successeur du télescope spatial Hubble — sera mis en orbite, a annoncé la NASA le 27 mars. La préoccupation des gestionnaires était d’abord l’escalade des coûts totaux de construction — qui, de 7,3 milliards $, pourraient dépasser les 8 milliards.
Priorités 2020
Mais la préoccupation des astronomes, elle, était ailleurs: le financement du prochain gros projet, le Wide-Field Infrared Survey Telescope (WFIRST), était censé profiter de la fin de James-Webb. À présent, le WFIRST pourrait ne pas seulement être retardé, mais annulé, tant le financement scientifique sous l’ère Trump semble devenu aléatoire.
Et le retard du WFIRST repousse à son tour les décisions à prendre sur les priorités de la décennie 2020.
Cela dit, ce n’est pas une première pour James-Webb: il avait été menacé de disparaître après plusieurs reports qui, avant 2011, avaient eux aussi gonflé la facture et fait douter de la capacité des différentes équipes à le mener à bien.