F**king Carl veut démonter les préjugés de classe

F**king Carl
Les deux protagonistes principaux échangent leur rôle pendant la pièce. (Photo: Marianne Duval)
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Publié 15/03/2018 par Camille Simonet

Exceptionnellement à l’affiche du Studio 21 du Théâtre français de Toronto (TfT), du 22 au 24 mars, la comédie F**king Carl aborde un thème lourd avec légèreté: qu’est-ce qui différencie les bons des mauvais parents?

La création originale du Théâtre du Trillium d’Ottawa a remporté un grand succès auprès de son public outaouais, gagnant notamment le prix de la meilleure production au Festival Fringe en 2014.

Évalués par le public

F**king Carl raconte l’histoire d’un couple, Jessica et Jason, qui essaye de convaincre un foyer, représenté ici par le public, qu’ils sont dans la capacité d’adopter un enfant.

Problème: rien ne joue en leur faveur. Jessica n’a pas de père et Jason est un chômeur sans ambition. La pièce se veut une comédie dans le sens où les deux  personnages principaux sont très stéréotypés.

Pourtant, à mesure que Jessica et Jason se dévoilent, leur masque de couple canadien-français cliché tombe. Un véritable panel de sentiments se dégage alors, et les dote d’une complexité attachante.

F**cking Carl / Théâtre de Toronto
F**cking Carl, la comédie du théâtre du Trillium. (Photo: Marianne Duval)

Malgré un langage cru à la limite du vulgaire, le sujet fait mouche et est abordé avec une touchante vérité, assure Joël Beddows, le directeur artistique du TfT.

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«Il ne faut pas s’arrêter à l’apparence ou à l’éducation des personnages. J’ai vu la pièce trois semaines après la naissance de ma fille, complètement épuisé par mon rôle de papa, et ils m’ont réveillé avec leurs propos.»

Petit format

Ce n’est pas la première fois que le TfT collabore avec le théâtre du Trillium. L’année dernière, la compagnie avait déjà accueilli Pigeons affamés, d’un registre totalement différent.

Présentée dans ses studios de répétition au 6e étage du 21 rue College, au lieu de l’habituel théâtre Berkeley, F**king Carl répond à un désir du TfT de faire des formats plus «intimistes».

Par conséquent, les places sont assez limitées pour la nouvelle trouvaille du TfT. Deux représentations sont déjà complètes. Joël Beddows conseille donc aux intéressés de «vivement se dépêcher».

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