Plus de 3,6 millions d’Ontariens sont nés à l’extérieur du Canada. C’est dire que les écoles ontariennes, francophones comme anglophones, reçoivent chaque année leur lot de nouveaux arrivants qui vivent, chacun de leur côté, leur dose de stress, d’excitation et d’angoisse.
Des gens de partout dans le monde débarquent dans un milieu académique clos et organisé, où tout fonctionne au quart de tour, selon une logique toute culturelle: les autobus scolaires, le rituel des cours et des pauses, les relations d’autorité avec les enseignants, les rapports avec les autres… Une jungle sociale souvent indéchiffrable pour de nouveaux arrivants fonctionnant avec des codes culturels entièrement différents.
Décoder la réalité scolaire d’ici
Eillen Sellam, la directrice du Centre ontarien de prévention des agressions (COPA), donne l’exemple d’un jeune immigrant qui, ne sachant utiliser un cadenas pour son casier, transportait tout son matériel avec lui, toute la journée à l’école, n’osant poser de questions à quiconque.
Et que dire des différentes interprétations culturelles autour du fait de regarder quelqu’un dans les yeux, par exemple: un geste banal qui donne lieu à mille interprétations, selon les cultures.
Eillen Sellam et son équipe du COPA connaissent cette dure réalité et ont déjà offert des programmes éducatifs à cet effet à plus de 150 000 élèves et adultes, à ce jour.
Boîte à outils
Leur boîte à outils inclut des guides imprimés, des vidéos, des capsules d’information et des formations en ligne destinés aux écoles, aux conseils scolaires et aux organismes et services d’accueil aux immigrants.