Depuis le 25 novembre, l’ancien Hôtel de Ville de Toronto revêt un étrange manteau. Alors que la saison voudrait que le blanc soit de ri-gueur, le vieux bâtiment se pare de vives couleurs. Une oeuvre du Français Xavier de Richemont, intitulée Immersion, qui se veut l’un des points névralgiques de la 40e édition du festival de lumières Cavalcade of Lights.
Une manifestation créée en 1967 pour célébrer la création du tout nouveau Nathan Phillips Square et de l’Hôtel de Ville. Et ce qui était une simple manifestation ponctuelle plutôt modeste est devenu au fil des ans un véritable rendez-vous d’amateurs de pyrotechnique et de lumières en tous genres.
Le début des années 2000 a marqué une véritable embellie du phénomène, au point de propulser Cavalcade of Lights au rang de l’un des plus vastes spectacle de lumières du continent. Depuis trois ans, ce qui était l’objet d’une seule soirée de célébrations s’est mué en manifestation de six semaines, et prend place aux quatre coins de Toronto.
Pour cette édition 2006, pas moins de 19 quartiers se mettent au diapason de l’Hôtel de Ville, comprenant notamment Yorkville, Queens Quay Harbourfront, le Vieux Cabbage Town ou encore le marché Saint-Laurent. Un parcours intéressant, mais qui n’offre pas les mêmes perspectives que le spectacle du Nathan Phillips Square, qui cristallise à lui seul les ambitions de la Ville-Reine.
Pour preuve, pas moins de 100 000 diodes électro-luminescentes bleues et blanches parent les arches et les arbres de la place. Un cadre rêvé pour mettre en scène les illuminations de l’Hôtel de Ville, orchestrées par Xavier de Richemont. Mais le scénographe français n’en est pas à son premier coup d’essai.