Une «prouesse technique» qui pourrait conduire à des traitements contre le Parkinson, l’Alzheimer ou le cancer. Ah, et à du clonage humain, à ce qu’on dit. Mais peut-être pas.
Le clonage de ces deux singes — ou transfert de noyau cellulaire somatique — annoncé en grandes pompes la semaine dernière et paru dans la revue Cell, pourrait-il vraiment conduire à tout cela?
Chaque nouvelle percée en technologies de la reproduction ou en génétique est systématiquement accompagnée d’un florilège d’applications médicales… mais qui sont toujours dans un avenir indéterminé. Le clonage de la brebis Dolly, en 1996, était lui aussi censé être le premier pas vers de nouvelles applications pour traiter ces maladies, en plus du clonage humain.
Complexité
En fait, c’est le clonage de singes qui était censé être l’étape suivante après Dolly. Il s’est heurté à un niveau de complexité beaucoup plus élevé que prévu.
Vingt-trois autres espèces de mammifères ont été clonées depuis deux décennies — dont des chiens et des chats — avant la réussite annoncée récemment (d’autres chercheurs y étaient arrivés en 2000, mais en faisant se diviser un embryon de macaque après qu’il eut été fertilisé, produisant donc un simple frère jumeau).
Et encore, rien que pour ce nouveau succès, il a fallu à l’équipe de l’Institut des neurosciences de l’Académie chinoise des sciences passer par 79 embryons implantés; seulement six grossesses ont commencé et une seule est arrivée à terme.