Dans près du tiers des municipalités en Suisse, on peut voter pour choisir quels immigrés obtiendront leur citoyenneté. Et certains pays obtiennent plus de votes que d’autres…
Avant le vote, les électeurs reçoivent une liste de «candidats» avec quelques-unes de leurs caractéristiques: scolarité, métier, maîtrise de la langue, pays d’origine… Or, deux chercheurs en sciences politiques viennent d’observer que le critère ayant le plus d’influence sur le vote est le pays d’origine.
Dans leur étude publiée par l’American Political Science Review, ils révèlent que les plus désavantagés sont les migrants de Turquie ou de l’ex-Yougoslavie, qui obtiennent en moyenne 15% moins de suffrages que ceux d’Europe de l’Ouest.
Un bon niveau d’intégration ou une parfaite maîtrise de la langue influencent très peu les décisions. À l’inverse, un grand nombre d’immigrants du même pays en même temps joue un rôle très négatif pour l’obtention de la nationalité.