Budapest: une métropole tournée vers le renouveau

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Publié 11/02/2013 par Martin Francoeur

Cela fera bientôt un quart de siècle que le régime communiste est tombé en Hongrie comme dans la plupart des pays d’Europe de l’est. Les métropoles et les capitales de ces pays autrefois satellites de l’Union soviétique se sont radicalement transformées en grands centres économiques, commerciaux, artistiques, touristiques. Budapest, particulièrement, reprend des airs de grande métropole branchée, ouverte sur le monde.

Sur le plan touristique, Budapest avait déjà un avantage certain, sorte de prédisposition à devenir une grande ville touristique. Son architecture est remarquable. Ses grands boulevards rappellent Paris. Ses édifices les plus nobles sont magnifiques. Et la ville a un cachet indéniable.

Une ville thermale

Traversée par le Danube, Budapest est devenue une ville qui attire un nombre grandissant de touristes. Prague, dans la voisine République tchèque, l’avait devancée sur ce point. Mais au cours de la dernière décennie, le tourisme en Hongrie – et à Budapest particulièrement – est à la hausse.

Il faut y séjourner quelques jours pour en découvrir ses multiples facettes. Si on peut passer plusieurs journées à visiter les différents attraits ou à simplement marcher sur ses boulevards et dans ses quartiers, il faut aussi prévoir au moins une journée pour ne rien faire et apprécier l’attrait principal de Budapest: ses bains thermaux.

Ce n’est pas le choix qui manque. Budapest est une ville parsemée de thermes et il faut faire comme les Hongrois et en profiter.

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Le thermalisme y est répandu depuis les origines romaines, alors que l’emplacement de Budapest s’appelait Aquincum, un nom qui signifie justement «riche en eaux». Les bains les plus connus sont les bains Gellért, situés à l’hôtel du même nom, les bains Király et les bains Széchenyi.

Les bains Széchenyi constituent d’ailleurs le plus grand centre thermal d’Europe. On y retrouve de nombreux et vastes bassins, certains à l’intérieur des très jolis pavillons. Entre bains chauds, saunas, et salles de vapeur, chacun y trouve son petit bonheur. Les vastes piscines extérieures, dans une vaste cour intérieur d’inspiration néo-baroque, sont particulièrement agréables. On ne peut s’empêcher de sourire en voyant ces vieux Hongrois qui jouent aux échecs dans la piscine.

Une architecture soignée

Budapest se découvre aussi en marchant. Le cœur touristique de la ville, c’est le quartier historique qui se déploie autour de Váci utca. Située dans la vieille partie de Pest, cette rue possède un charme indéniable, plusieurs bonnes adresses pour magasiner ou pour manger. L’architecture réserve de belles surprises, certaines façades étant particulièrement saisissantes.

Il faut aussi marcher Andrassy ut, le plus beau boulevard de la capitale, d’un bout à l’autre. Pourquoi? Parce qu’il conduit jusqu’à la très belle place des Héros (Hösök Tere), en passant devant l’Opéra, la place Ferenc Liszt et le quartier Oktogon. Une fois arrivé à la place des Héros, il ne faut pas manquer le musée des Beaux-Arts. On dit d’Andrassy ut que c’est l’équivalent des Champs-Élysées pour Paris.

D’autres endroits pittoresques de la capitale se font à pied. Du côté de Buda, les environs de la Citadelle offrent des vues saissantes sur la capitale, tout comme les esplanades du château de Buda. Le château abrite aujourd’hui un musée, où des expositions à caractère historique ou artistique sont accessibles. Non loin de là, le Bastion des Pêcheurs et l’église Matthias valent le détour aussi. Depuis le Bastion des Pêcheurs, la vue sur les ponts et sur le parlement hongrois est spectaculaire.

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Il est d’ailleurs possible de visiter les aires publiques de ce parlement, dont l’architecture néo-gothique lui donne des airs du palais de Westminster. L’édifice, qui surplombe le Danube, est élégant et imposant. Il s’agit du plus vaste parlement d’Europe.

Les cafés de Budapest

Certaines attractions touristiques méritent aussi un arrêt. La basilique Szent Istvan (ou Saint-Étienne) trône au cœur d’un agréable petit quartier de restaurants et de cafés. Plus loin, la synagogue rappelle l’histoire des Juifs dans cette capitale, un des plus grands foyers du judaïsme en Europe.

Marcher dans Budapest, c’est aussi apprécier les marchés couverts. Le plus connu est celui de Kozponti Vasarcsarnok, près de l’extrémité de Vaci utca. On peut y déguster des spécialités hongroises «sur le pouce», comme le langos, sorte de beignet plat que l’on peut garnir de viandes, de fromages, de légumes ou de trucs plus sucrés.

Marcher dans Budapest, c’est enfin pouvoir apprécier les cafés et les restaurants. Les cafés ont d’ailleurs une place de choix dans l’histoire de cette ville et dans la culture de ses habitants.

Des cafés à l’architecture remarquable: le New York Café, coin Erszébet korüt et Barcsay ut, ou encore le Alexandra Book Café, sur Andrassy ut, avant Octogon. D’ailleurs, dans ce secteur se trouve aussi la très belle place Ferenc Liszt, où se succèdent restaurants et cafés. Difficile de résister à ces nouveaux restos branchés comme le Menza. Ailleurs dans la ville, pour manger, ce n’est pas le choix qui manque. Un gros coup de cœur cependant pour un de ces restaurants-péniches, comme le Spoon, où l’expérience d’un repas sur le Danube, sur un bateau qui reste à quai, est exceptionnelle. La vue sur le pont des Chaînes et sur le château de Buda est saisissante.

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Quand le soleil se couche, le château s’illumine. Prévoir une table qui donne sur une des vastes vitrines de ce bateau-restaurant.

Enfin, un café et un dessert s’imposent à la pâtisserie Gerbeaud, une des plus célèbres de la capitale. Autour de l’établissement, une place animée avec des boutiques et des expositions en plein air ne manque pas d’intérêt.

Si on ne veut pas marcher Budapest, des autobus offrent de très intéressants circuits hop-on hop-off. Et peu importe le moyen de transport qu’on choisit, on observe très vite que la capitale est en constante évolution, qu’elle grouille d’activité et qu’elle se fait de plus en plus à la mode. On est loin des sombres images de l’Europe de l’est et de ses habitants taciturnes.

Ça appartient maintenant à une autre époque.

Auteur

  • Martin Francoeur

    Chroniqueur à l-express.ca sur la langue française. Éditorialiste au quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières. Amateur de théâtre.

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