Il y a parfois de ces petites scènes qui résonnent avec une partie de nous-mêmes cherchant à s’exprimer. Scènes qu’on garde au fond de soi et qui, un jour, remontent à la surface pour nous motiver à passer à l’action.
Cette semaine, mon amie d’enfance (à l’autre bout du fil… et du pays) m’a raconté une anecdote qui m’a fait réaliser l’impact du cinéma dans nos vies.
Balade en ville
Mon amie donnait le bras à sa belle-mère. Souffrant d’Alzheimer, celle-ci était heureuse de faire du lèche-vitrine avec cette gentille «étrangère» en ce beau jour froid, mais ensoleillé.
Alors que ma copine faisait la conversation en anglais avec son fort accent québécois, les deux femmes ont croisé un aveugle qui venait à contre-sens, armé de sa canne blanche. Elles lui ont cédé le passage, puis ont traversé la rue aux feux de circulation.
Même scénario de l’autre côté. En pleine conversation, elles croisent à nouveau l’aveugle. Le monsieur, reconnaissant l’accent de mon amie, s’arrête, confus. A-t-il vraiment traversé la rue? Ou bien serait-il revenu sur ses pas, là où il avait croisé ces deux femmes précédemment? Il les interpelle et demande s’il est bien du bon côté pour trouver un commerce précis.