La question a été posée mercredi par la chroniqueuse Chantal Hébert du Toronto Star : si la Cour suprême n’était plus tenue au bilinguisme des juges et devait refléter la diversité canadienne, quel serait l’impact sur l’appareil fédéral?
Plusieurs acteurs ont été troublés par le scénario évoqué par le prochain commissaire aux langues officielles. Raymond Théberge a corrigé le tir jeudi, mais son propos continue à faire réfléchir.
Devant le Comité permanent des langues officielles des Communes, le 5 décembre, Raymond Théberge avait refusé de s’engager en faveur du bilinguisme des juges au plus haut tribunal, s’affichant d’accord en principe seulement. «Jusqu’à quel point est-ce qu’on va représenter la diversité canadienne à la Cour suprême? C’est la Cour suprême de tous les Canadiens. Au niveau pratique, on doit commencer à songer à ce que ça veut dire.»
Bilinguisme des juges «essentiel»
Pressé de toutes parts lors d’une deuxième audience devant le Comité le 7 décembre, Raymond Théberge a clarifié sa position, après avoir reconnu s’être mal exprimé. «Le bilinguisme à la Cour suprême, c’est non seulement essentiel, c’est indéniable et ça fait partie de la dualité linguistique.»
Les députés des trois partis politiques, à l’exception du néo-démocrate Thomas Mulcair, ont approuvé une motion recommandant la nomination du Manitobain au poste de commissaire. Le Sénat avait entériné sa nomination le 6 décembre. Il quittera donc son emploi de recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton.