Dès la première étape visant la confirmation de son choix comme commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge a fait sourciller lors de son passage devant le Sénat, ce lundi 4 décembre. Après avoir déclaré que la dualité linguistique est «une valeur ajoutée», le candidat du premier ministre Justin Trudeau a été rabroué par le sénateur Serge Joyal, lui rappelant que «l’égalité linguistique est un droit».
Le recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton est, après l’ex-ministre ontarienne Madeleine Meilleur, le second candidat présenté par le gouvernement libéral depuis le départ du commissaire Graham Fraser en 2016. Son choix doit être accepté par les deux chambres du Parlement.
Au Sénat, il a été questionné sur ses capacités de chien de garde.
Faire avancer les dossiers
«Ce qui est important est de faire avancer les dossiers», a répondu le Manitobain d’origine. «Le style, c’est une chose, mais le résultat, c’est plus important. Et l’Université de Moncton est plus forte aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a cinq ans.»
Le sénateur Joyal a questionné cette affirmation en citant le quotidien L’Acadie Nouvelle du 25 novembre. En éditorial, François Gravel avait partagé son impression que les communautés de langue officielle risquent de trouver en Raymond Théberge un serviteur du gouvernement plutôt qu’un défenseur.