Du 18 au 22 octobre se tenait la 7e édition du festival du film imagiNATIVE. Un rendez-vous avec le cinéma produit par les descendants des Premières nations qui accueillait pas moins de six films appuyés par l’Office nationale du film du Canada. Parmi eux, Waban-Aki: peuple du soleil levant, témoignage poignant de l’histoire complexe du peuple abénaki, présent au sud du Québec et au nord des États américains avoisinants depuis plus de 12 000 ans.
Alanis Obomsawin n’en est pas à son premier coup d’essai. Mais la réalisatrice abénaquise, forte d’une expérience de plus de 30 documentaires sur les peuples autochtones du Canada, semble manier la caméra avec toujours plus de dextérité.
Le dimanche 22 octobre, à 19 heures, le documentaire Waban-Aki: peuple du soleil levant avait l’honneur de clotûrer le festival imagiNATIVE, au Al Green Treatre de l’avenue Spadina. Waban-Aki: peuple du soleil levant est un recueil d’histoire, d’émotion, de tendresse où le spectateur se laisse bercer par le combat mené par les Abénakis depuis des siècles et par les réalités quotidiennes des héritiers d’aujourd’hui.
Un quotidien qui ne pouvait être mieux raconté que par ses propres acteurs, dont Alanis Obomsawin fait indirectement partie. En effet, Odanak, réserve indienne au sud du Québec, est non seulement le lieu principal où se déroule le documentaire mais aussi le village d’enfance de sa réalisatrice.
Inconsciemment, la trame de l’histoire et la liberté avec les interlocuteurs se livrent font de ce documentaire plus qu’un simple témoignage historique et contemporain. Waban-Aki possède cette dimension humaine comparable à nulle autre, et transporte l’assistance au coeur de la problématique du film.