5 conseils pour renforcer la mémoire des étudiants

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Mauvaise pratique: le «cramming», passer des heures à étudier la nuit avant l'examen. Photo: iStock.com/Prostock-Studio
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Publié 07/12/2022 par François Bergeron

Andrée-Ann Cyr est doctorante en psychologie et chercheuse au Centre de santé cognitive de Glendon, le campus bilingue de l’Université York à Toronto. Elle fournit ici aux étudiants cinq conseils pour renforcer leur mémoire, pour mieux performer en classe et dans les examens.

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Andrée-Ann Cyr.

1 – Testez-vous sur la matière

Évitez de constamment relire vos notes. C’est trop passif. À la place, rangez vos notes de classe, et écrivez ou dessinez tout ce que vous connaissez sur le sujet.

Testez-vous sur la matière ou demandez à un camarade de classe de vous poser des questions. Les «flashcards» peuvent être utiles, pourvu qu’elles ne s’arrêtent pas à de simples définitions.

Vous aussi testez vos camarades, ou essayez d’expliquer la matière à d’autres, comme vos parents.

2 – Espacez l’étude

Nous avons la mauvaise habitude de laisser les choses à la dernière minute. Pour optimiser l’étude, on doit à tout prix éviter le bachotage («cramming») et favoriser l’étude espacée.

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Planifiez vos examens à l’avance et mettez de côté un peu de temps chaque jour pour étudier. 5 heures distribuées sur 5 cinq jours, c’est beaucoup mieux que 5 heures en une journée!

3 – Faites des connexions

«Élaborez» le plus possible sur les concepts vus en classe. Posez des questions et cherchez les réponses.

Faite des connexions entre les différents concepts et théories: dans quelle mesure sont-ils semblables ou différents?

Tentez aussi de faire des liens entre ce que vous apprenez et vos expériences ou souvenirs.

4 – Entrelacez les idées

Lorsque vous étudiez, ne passez pas trop de temps sur un seul sujet. Entrelacez les idées, même si cela vous paraît plus difficile que de rester sur le même sujet. Après, repassez sur les idées afin de les renforcer.

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5 – Priorisez le sommeil

La veille de l’examen, il ne faut pas passer une nuit blanche à étudier!

Le sommeil favorise l’acquisition de nouvelles connaissances, ainsi que leur consolidation, c’est-à-dire le processus par lequel nos souvenirs récents deviennent stable et durable dans notre esprit.

Lorsque nous manquons de sommeil, notre capacité à nous concentrer est réduite de beaucoup. Notre cerveau a alors de la difficulté à accéder à ce qu’on a déjà appris.

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Bonne pratique pour retenir la matière: ranger ses notes et se faire tester par ses camarades. Photo: iStock

Bonus: alimentation et exercice

Andrée-Ann Cyr estime aussi qu’une bonne alimentation et l’exercice favorisent l’apprentissage et la rétention des informations. «Il ne faut pas sauter le déjeuner le jour d’un examen!»

Les glucides sont bons, à court terme, pour le cerveau. Par exemple: une tartine au beurre d’arachide et un milkshake.

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Ces conseils pour «apprendre à apprendre» pourraient faire partie d’une présentation aux nouveaux étudiants à la rentrée, estime Andrée-Ann Cyr. Mais la pratique est encore loin d’être standardisée partout.

Mythes sur la mémoire

Le mythe le plus tenace chez les étudiants est celui sur la valeur du marathon d’études avant un examen, le «cramming», qui est au contraire une très mauvaise idée.

Un autre mythe veut qu’une musique ambiante favorise la concentration sur la matière à étudier. «Certainement pas de la musique avec des paroles!», indique Andrée-Ann Cyr.

La prof s’intéresse à la mémoire «épisodique», aussi bien chez les jeunes que chez les personnes âgées. Elle se dit passionnée par la possibilité de pouvoir utiliser les résultats de ses recherches «pour optimiser nos capacités d’apprentissage tout au long de la vie».

Expertise à Glendon sur le vieillissement

Grâce à son directeur bien connu, le Dr Guy Proulx, le Centre de santé cognitive de Glendon détient une expertise enviable dans le domaine du vieillissement et des troubles cognitifs.

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Spécialisé dans l’évaluation et la réadaptation des troubles cognitifs chez les personnes souffrant d’accident vasculaire cérébral ou atteintes de démence, il concilie différentes approches neuropsychologiques.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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