400 ans d’Ontario français selon TFO

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Publié 17/10/2006 par Yann Buxeda

Couvrir 400 ans d’histoire francophone en Ontario. C’est un important défi qu’a décidé de relever TFO en cette rentrée 2006. Depuis le 1er octobre, la chaîne éducative franco-ontarienne diffuse une production maison, Les vrais Pays-d’En-Haut, qui retrace avec précision mais aussi dérision l’histoire des pionniers de la francophonie ontarienne et de leurs descendants.

De nombreux élèves franco-ontariens ont eu un jour entre leurs mains le manuel scolaire intitulé L’Ontario français: Des Pays-d’En-Haut à nos jours. C’est sur cette trame qu’a décidé de se baser l’équipe de production interne de TFO pour développer son nouveau concept de série historique Les vrais Pays-d’En-Haut.

Sur une durée de 12 épisodes de 30 minutes, les trois animateurs de Volt de la saison 2004-2005, Frédéric Choinière, Nadia Campbell et François Lachapelle, emmènent le spectateur à la découverte de l’histoire francophone du Haut-Canada, puis de l’Ontario. Des premiers pas du coureur des bois Étienne Brûlé au combat mémorable pour la sauvegarde de l’hôpital Montfort, TFO retrace quatre siècles de lutte pour la préservation de la société française en Ontario.

Selon les époques ciblées, les reportages contiennent des images d’archives animées, des infographies, et des entrevues. Un mélange qui a demandé un travail phénoménal en amont, comme le souligne Steve Diguer, réalisateur et producteur de la série: «Pendant plusieurs mois, notre recherchiste a passé de longues heures dans les bibliothèques de l’Ontario. Au final, les visuels proviennent de près d’une centaine de livres différents. Nous avons également bénéficié des archives vidéo de TVO, ainsi que du soutien de l’Université d’Ottawa, qui nous a fourni beaucoup de documents.»

Bien équilibrés sur le contenu – six épisodes couvrent la période de 1610-1910, six autres de 1910 à nos jours – la série se démarque par sa vitalité. Les reportages instructifs sont en effet entrecoupés de petites scénettes jouées par les trois compères, qui prennent tour à tour le rôle d’un personnage majeur de l’histoire. Des coupures humoristiques qui apportent une grande fraîcheur au contenu et qui dynamisent l’ensemble.

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Et c’est justement la force de l’émission Les vrais Pays-d’En-Haut, concilier le plaisir du divertissement et la découverte éducative de l’histoire. Une nécessité selon le réalisateur: «Les vrais Pays-d’En-Haut s’adressent bien sûr aux jeunes adolescents de par son rôle éducatif mais se veut surtout un produit ludique. Nous avons essayé de toucher un public plus large, en intéressant les ados et les adultes. Car si le programme est destiné à être diffusé dans les écoles franco-ontariennes pour les 12 années à venir, il a également une vie pendant la diffusion.»

Mais il reconnaît néanmoins que l’exercice n’a pas toujours été facile: «Même si nous avons tourné quelques scènes en plateau, derrière un fond vert, nous avons eu aussi la chance de traverser l’Ontario. En plein été dans le nord, il a fallu composer entre les différents costumes, l’agressivité des moustiques et la chaleur suffocante. C’était une expérience très sportive!»

Et d’ajouter: «Avec le recul, et maintenant que le produit final est diffusé, on peut dire que c’était une belle aventure.» Une épopée qui vous sera présentée en ondes le dimanche à 19h30, le jeudi à 14h et le samedi à 13h30, jusqu’aux vacances de Noël sur TFO.

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