Pas moins de 14 000 puits de pétrole ou de gaz inactifs, au fond du golfe du Mexique, n’ont pas été «bouchés». Ce qui veut dire que ces forages sous-marins sont à tout moment susceptibles de provoquer une fuite.
Ce dernier bilan provient de chercheurs de Californie et de Louisiane, en s’appuyant sur les données de l’agence américaine responsable du suivi de l’entretien des forages, qu’ils soient en cours ou abandonnés (Bureau of Safety and Environmental Enforcement).
82 000 puits
La base de données compte 82 000 puits forés au fil des décennies dans le golfe du Mexique, dont 6500 sont encore classés «actifs». Les forages s’y concentrent à proximité des côtes du Texas, de la Louisiane et du Mississippi.
L’accident de la plateforme Deepwater Horizon en 2010, qui avait fait fuir au moins 4 millions de barils de pétrole (on ne saura jamais la quantité exacte) pendant 87 jours, était survenu à 66 km des côtes de la Louisiane.
C’était le plus gros déversement de pétrole de l’histoire du golfe du Mexique, et des recherches ont révélé que l’impact sur la biodiversité marine se faisait encore sentir, une décennie plus tard.
Un bouchon de ciment
En vertu d’une loi fédérale, un puits inactif depuis cinq ans doit être «bouché», ou plus exactement, la compagnie qui le possède doit lui ajouter une «coiffe», à ses frais: essentiellement un bouchon de ciment recouvert de sédiments.