25 ans de bénévolat pour Olga Lambert

«La meilleure façon de briser l'isolement»

Olga Lambert (à droite) au Carion Fenn Found Mental Health Forum en 2019.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 02/05/2020 par Gabrielle Beaupré

Bénévole depuis 25 ans dans le Grand Toronto, Olga Lambert, passionnée de vie communautaire, dit que celle-ci brise l’isolement et crée de nouvelles amitiés… et peut devenir une histoire de famille.

France, Nouveau-Brunswick, Ontario

Née en France, Olga Lambert raconte avoir expérimenté le bénévolat pour une courte durée pendant son cursus universitaire à Moncton au Nouveau-Brunswick en 1984. Dans son cours de taxation, son professeur lui a proposé de produire des rapports d’impôts pour les personnes ayant un faible revenu.

Elle n’a pas cessé de le faire depuis 25 ans, où qu’elle habite.

«Mon professeur nous avait bien motivés en disant qu’on avait les compétences pour faire les impôts, puisque la matière était présentée dans mon programme d’étude et que c’était bien de redonner aux autres. En connaissant cette procédure, ça pouvait aider les personnes qui n’aiment pas ou qui ne peuvent pas faire leur déclaration. Ces paroles ont beaucoup résonné en moi.»

Parallèlement à sa carrière professionnelle, Olga Lambert débute officiellement en 1995 sa «seconde vie», axée sur le bénévolat.

Publicité
Olga Lambert (à gauche) au congrès annuel de MOFIF.

Elle a été membre du Conseil d’administration de la caisse populaire The African Caribbean Credit Union of Toronto qui n’existe plus aujourd’hui. «C’était une caisse qui appartenait aux Caribéens, mais le gouvernement avait encouragé qu’elle se jumelle avec les communautés africaines», relate-t-elle.

Ses implications

Pour n’en nommer que quelques-unes, Olga Lambert a été membre de plusieurs conseils d’administration, dont celui d’Oasis Centre des femmes et du Centre francophone de Toronto. Aujourd’hui, elle est notamment membre de Music Africa et de La Maison d’hébergement pour des femmes francophone.

Résidente dans la région de Durham, à l’Est de Toronto,, elle a été longtemps associée aux activités du COFRD et des Femmes canadiennes-françaises d’Oshawa, et elle a représenté la région de Durham à la table du Conseil scolaire catholique MonAvenir.

Elle a été co-fondatrice du Pavillon Afrique au Festival des cultures Carassauga de la ville de Mississauga. «Lorsque mes deux partenaires et moi avons fondé le pavillon Afrique, on trouvait qu’il manquait la culture africaine au festival de Mississauga. Je voulais faire connaître ma culture d’origine à mes enfants et la partager avec les autres.»

Le Pavillon Afrique du Festival des cultures Carassauga.

De nouvelles rencontres

Olga Lambert affirme que le bénévolat brise l’isolement. «Par exemple, lorsqu’on est un nouvel arrivant dans une ville, le meilleur moyen d’être à l’aise c’est souvent par l’entremise des activités communautaires.» Il permet de créer des liens d’amitié durable, de plus, il est un bon moyen d’apprentissage sur le monde extérieur et sur nous-mêmes.

Publicité

Olga Lambert relate qu’en 1995, à la caisse populaire, elle n’avait pas un grand réseau de contacts puisqu’elle ne connaissait pas beaucoup de monde. Grâce à cette expérience communautaire, elle a élargi son cercle d’amis et son réseau de contacts utiles.

La cause défendue par l’organisme peut également créer des liens, puisqu’au départ, c’est déjà un point commun aux bénévoles qui s’y dévouent.

Olga Lambert (à gauche) pendant un événement des Jeux Pan-Am en 2015.

Une affaire de famille

Chaque événement culturel où Olga était engagée bénévolement, elle impliquait toujours ses enfants. Le bénévolat leur permettait de passer du temps de qualité ensemble, de découvrir la ville de Toronto et de transmettre sa culture à ses enfants.

Elle affirme que l’implication communautaire a également permis à ses enfants d’éviter certaines situations difficiles reliées à l’adolescence.

Elle indique que le Festival des Cultures Carassauga est devenu un événement incontournable pour ses enfants. «Chaque année, lorsque le festival arrive, même s’ils sont présentement à l’université et parfois, ils manquent de temps, ils veulent aider. Ce festival est même devenu un point de rencontre avec leurs amis.»

Publicité
AFCF 60 ans Oshawa
Au 60e anniversaire de l’Association des femmes canadiennes-françaises d’Oshawa, avec le député fédéral Colin Carrie, la présidente de l’AFCF Johanne Blanchet, la députée provinciale Jennifer French, et le maire d’Oshawa, John Henry.

Une passion

Pour Olga Lambert, concilier sa vie professionnelle avec sa vie communautaire et sa vie familiale n’est pas un exploit en soi, mais une question de passion. «Je ne suis pas plus organisé que d’autres. J’aime faire du bénévolat et il est une thérapie pour moi. Alors je me donne le temps, mais je fais attention que mon bénévolat n’empiète pas sur mon travail.»

Elle souligne que le bénévolat est très simple à réaliser. «Ça peut être appelé une personne âgée ou aider le voisin à sortir sa poubelle et lui ramener. Le bénévolat c’est ce qu’on veut, quand qu’on peut et comme on peut».

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur