2024, l’année de la Lune

Lune-Lever-Terre-1968
Lever de Terre vu de la Lune en 1968. Photo: NASA
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 05/01/2024 par Agence Science-Presse

Une dizaine d’engins pourraient visiter la Lune en 2024 — lui tourner autour, se poser ou y rouler — incluant une mission habitée en orbite. Si tout se passe comme prévu pour tous ces projets, ce sera un record et, peut-être, le début d’une nouvelle phase.

Ce record n’est en effet pas seulement le résultat de l’aboutissement de plusieurs projets nationaux ou internationaux en même temps. Il reflète l’intérêt accru pour un retour sur la Lune, cette fois à des fins économiques.

Ou bien, pour les plus optimistes, dans une perspective plus lointaine d’exploration de la planète Mars.

Entre autres missions à surveiller en 2024:

Japon

La sonde japonaise SLIM (Smart Lander for Investigating Moon) doit se poser sur la Lune le 20 janvier, ce qui ferait de ce pays le cinquième à y mettre le pied — à peine cinq mois après l’Inde.

Publicité

Lancée en septembre, SLIM n’a atteint l’orbite lunaire qu’en décembre — une «trajectoire économique» en carburant.

L’objectif de la mission est de tester le système de navigation: soit celui qui, depuis l’orbite, aura permis d’identifier le lieu d’alunissage avec une précision d’une centaine de mètres, plutôt que de quelques kilomètres dans les missions précédentes.

Astrobiotic

SLIM pourrait être suivie de peu, en février, par Peregrine, un engin de la compagnie américaine Astrobiotic qui doit être lancé le 8 janvier par une fusée Vulcan Centaur de la compagnie United Launch Alliance.

Si tout se passe comme prévu, ce sera la première fois qu’une compagnie privée réalise un alunissage.

Intuitive Machines

C’est l’exploit qu’espérait réaliser la compagnie américaine Intuitive Machines, dont le lancement du IM-1 mission Nova-C est à présent prévu pour février (la date initiale était la mi-janvier), à bord d’une fusée de la compagnie SpaceX.

Publicité

Peregrine et IM-1 ont été rendus possibles par un partenariat avec la NASA, Commercial Lunar Payload Services (CLPS). L’agence spatiale américaine finance des projets lunaires développés par le secteur privé, dans le but de stimuler des partenariats commerciaux en vue d’une future exploitation commerciale de la Lune.

Trois véhicules

Un troisième des projets développés par CLPS est censé déposer sur la Lune trois véhicules (ou rovers) d’un seul coup. Appelée CADRE (Cooperative Autonomous Distributed Robotic Exploration), l’expérience vise à tester la capacité de ces engins à travailler en réseau et avec un minimum d’intervention humaine pendant 14 jours (soit une journée lunaire).

Une carte de l’eau

Également lié à l’initiative CLPS, le Lunar Trailblazer, lui, restera en orbite et tentera de dresser une carte des ressources en eau glacée cachées sous la surface de notre satellite.

Nokia

La compagnie finlandaise Nokia a également dans ses cartons un véhicule lunaire. En partenariat avec la NASA et Intuitive Machines, un lancement est prévu pour 2024, à une date indéterminée.

Nokia contribue aussi au développement d’un réseau de communications 4G sur la Lune.

Publicité

Chine

La Chine ne sera pas en reste, avec le lancement, prévu en mai, de Chang’e 6, censé ramener sur Terre deux kilos de roches lunaires récoltés sur la face cachée.

Quatre astronautes

Enfin, la mission dont les médias parleront le plus sera sans aucun doute Artemis 2, qui emmènera quatre astronautes — trois Américains et un Canadien — en orbite lunaire.

La mission, prévue pour l’instant pour novembre, constituera le premier vol habité au-delà de l’orbite terrestre depuis la dernière mission lunaire Apollo, en 1972.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur