Ce peintre florentin n’est pas le plus connu des grands maîtres italiens. C’est dommage, car, par son originalité, Botticelli mérite de retenir l’attention de l’amateur d’art. La célébration du 500e anniversaire de la mort, en mai 1510, de cet artiste incomparable, est l’occasion de le remettre en lumière, et des publications de grande qualité y contribuent.
Un fils doué
Sandro di Mariano Filipepi est né à Florence en 1445, quatrième fils d’une famille bourgeoise. Il apprend avec une grande facilité tout ce qu’on lui enseigne et veut en savoir plus que lire et écrire.
Son père le confie à un orfèvre. Il y acquiert une formation artistique également en peinture, les orfèvres étant alors proches des peintres, et peut-être son surnom de Botticelli, comme batteur d’or, battigello, devenu Botticelli au fil du temps.
Une autre version dérive Botticelli de botticello, «petit tonneau», un surnom de son frère aîné Giovanni, ou de l’orfèvre chez qui il était en apprentissage, et où il prit goût à la peinture. En 1461, son père le place auprès du grand maître du moment, Fra Filippo Lippi. Dans l’atelier de ce moine, il rencontre d’autres artistes, comme Andrea del Verrocchio (1435-1488), célèbre sculpteur, orfèvre et peintre.
Un artiste est né
En 1466, il peint une Vierge à l’enfant et un ange, puis différentes vierges, La Vierge de la Loggia et La Vierge à l’enfant, les deux anges et Jean-Baptiste commandées par des familles florentines. Il reçoit plusieurs commandes dont, en 1474, l’Adoration des Rois Mages.