2 séries et 3 films à voir sur Netflix, Club Illico, tou.tv, MUBI, Sundance Now

films et séries
Le film franco-belge Sous la Seine, à Netflix: Jaws à Paris!
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Publié 30/06/2024 par Festival Cinéfranco

Périodiquement dans l-express.ca, l’équipe de Cinéfranco, le festival torontois du film francophone, partage avec vous des suggestions de films ou de séries sur les plateformes Netflix, Apple TV, Disney, Club Illico et plusieurs autres.

Voici deux séries et trois films disponibles ce mois-ci.

séries
Cheyenne & Lola : série d’aventure/comédie/drame, France 2020, création: Virginie Brac, réalisation: Eshref Reybrouck. Sur Sundance Now.

CHEYENNE & LOLA

Cheyenne vient de sortir de prison. En attendant de s’exiler au Brésil où elle veut pratiquer son métier de tatoueuse, elle fait les ménages dans des pavillons coquets et dans les traversiers en partance vers l’Angleterre.

Cheyenne a déjà investi 400 euros dans l’entreprise du motivateur Dany Chapelle pour gagner plus d’argent.

Mais Dany est un escroc paradant Lola, sa maîtresse, en témoin du succès qu’il lui a soi-disant apporté. Infidèle, Dany, en fait, aime sa femme Carine et délaisse Lola. Celle-ci, à bout de misère, se rend chez Dany pour affronter Carine…

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C’est là qu’elle croise Cheyenne, la femme de ménage des Chapelle. Lola et Cheyenne vont aussi se cogner au cruel caïd Yannick. Elles slaloment dans le monde du crime, de la drogue, du trafic humain pour sauver leur peau et survivre.

Quelque part dans le nord de la France où la corruption policière règne, où l’espoir d’une meilleure existence s’achète à grand prix, les femmes se battent contre l’oppression masculine dans des aventures souvent passionnantes. Les histoires pathétiques de la crise migratoire ajoutent une dimension humaine à la série.

L’actrice québécoise Charlotte Le bon et la Flamande Veerle Bartens jouent leur disparité avec justesse, émotion et humour.

séries
IXE-13 et La course à l’uranium : série d’espionnage, Québec 2024, scénario: Gilles Desjardins, réalisation: Yan Lanouette Turgeon. Sur Club Illico

IXE-13 et LA COURSE À L’URANIUM

Montréal 1945: Jean Thibault, alias l’espion IXE-13, veut désormais oublier les horreurs de la guerre avec ses fidèles acolytes Roxane Racicot, Marius Lamouche et le colonel Victor Laporte.

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Mais la paix est menacée et le Canada est en danger! Staline veut se doter de la bombe atomique. Il est à la recherche d’uranium, tout comme Gallaher qui veut ressusciter le nazisme.

Maintenant propriétaire du Crystal hôtel et boîte de nuit, Jean Thibault doit reprendre du service avec ses complices espions pour démanteler le réseau russe dirigé par le mystérieux Maestro et son Orchestre.

Les 8 épisodes de la série à voir en rafale sont passionnants de rebondissements, de mensonges, de trahisons, de complications des histoires dans l’Histoire. La réélection du premier ministre Mackenzie au milieu d’une menace nucléaire précipite le destin entremêlé d’une foule de personnages.

La journaliste Gisèle Tuboeuf, sorte de Mata Hari, va-t-elle réussir à trouver la 4e charge d’uranium auprès du dément Rick Gallaher? Roxane Racicot va-t-elle se remettre de son addiction à la drogue pour pallier ses blessures? Jean Thibault va-t-il survivre à son empoisonnement et à la hantise de ses souvenirs de guerre?

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Une multitude de questions se posent dans un thriller dont les épisodes se concluent par des suspenses captivants.

La distribution est impeccable avec un Marc-André Grondin chauve et solidement campé, entouré d’acteurs au superbe jeu comme Martin Dubreuil, Julie Le Breton, Marianne Fortier, Madeleine Péloquin pour n’en citer que quelques-uns.

«Une bombe télévisuelle chargée de puissants éléments», a commenté La Presse. À ne pas manquer!

films
Sous la Seine : film, drame d’horreur, France/Belgique 2024, réalisation: Xavier Gens. Sur Netflix.

SOUS LA SEINE

À l’heure où les derniers tests révèlent que la Seine reste dangereusement polluée, Netflix a l’audace de lancer un film qui fait froid au dos des Parisiens et des athlètes mondiaux des Jeux olympiques 2024.

Pourtant, le tourment n’a pas empêché 40 millions d’abonnés à travers le monde de voir en cinq jours Paris sous l’emprise d’un requin prédateur.

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Sophia, brillante scientifique, voit son mari et son équipe périr sous l’attaque d’un requin géant lors d’une expédition océanique. Des années plus tard, de retour à Paris, elle est contactée par Mika, jeune activiste écologique qui lui signale la présence d’un requin sous la Seine.

Après maintes observations, Sophia alerte les autorités du danger imminent encouru par les participants au triathlon à venir. La mairesse de Paris (genre Anne Hidalgo incrédule idiote) ignore tout.

Sophia élabore alors un plan avec Adil, commandant de la police fluviale, pour chasser le requin vers la mer. Mais Mika (gente Greta Thunberg obtue) et ses adeptes vont provoquer la catastrophe.

Un film bondissant d’horreur: Seine ensanglantée, humains aux membres arrachés, explosions, ponts de Paris autrefois immuables, spectacle visuel à la fois charmant et terrifiant.

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Stephen King, le roi du film d’horreur, émet son avis: «Je pensais que Sous la Seine serait un film un peu drôle, comme Sharknado, mais Twitter m’a convaincu de le regarder, et c’est vraiment pas si mal. Les 25 dernières minutes sont incroyables.»

films
Chien blanc : film, drame, Québec 2021, scénario: Anaïs Barbeau-Lavalette et Valérie Beaugrand-Champagne, réalisation: Anaïs Barbeau-Lavalette. Sur ici.tou.tv.

CHIEN BLANC

Romain Gary (interprété par l’excellent Denis Ménochet) devient consul de France à Los Angeles où il s’installe avec son épouse Jean Seberg et leur fils Diego en 1968.

Un chien en détresse échoue devant leur porte. Le petit Diego adopte Batka, doux et affectueux, lorsqu’un jour le chien mord un jeune homme noir en visite chez le Consul.

Il s’avère que Batka est un chien blanc, programmé pour attaquer les Noirs comme au temps des esclaves, archives à l’appui.

Au lendemain de l’assassinat de Martin Luther King et de violentes protestations, l’atmosphère aux États-Unis est houleuse. La réalisatrice Anaïs Barbeau-Lavalette ponctue son film d’archives documentaires montrant la brutalité terrifiante de ces chiens lancés contre les manifestants par des agents déchaînés et des manifestants haineux.

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Jean Seberg propose d’euthanasier le chien, mais Romain Gary reste convaincu que ce chien «monstrueusement manipulé par la bêtise humaine» est récupérable. Il le confie à un entraîneur noir pour le déprogrammer.

Ce défi symbolise le courage d’un homme noir défendant la dignité des siens et l’espoir qu’un raciste peut changer de mentalité.

Le film est riche en questionnement. Par exemple, Jean Seberg sert-elle la cause des Noirs ou la sienne? En Alabama, des journalistes lui demandent si elle soutient la cause des Black Panthers… On sait où son affirmation véhémente l’a menée dans sa vie tragique.

Adapté du roman/essai de Romain Gary, ce film coup de poing amène au mouvement Black Lives Matter avec intensité et une grande sensibilité à la haine aveugle raciste.

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films
Incroyable mais vrai : film, comédie fantastique, France 2022, réalisation: Quentin Dupieux. Sur MUBI et Apple TV.

INCROYABLE MAIS VRAI

Alain et Marie Duval, couple bourgeois d’âge mûr, achète une maison cossue dont le «clou», selon l’agent immobilier, est un trou… un conduit mystérieux qui va transformer leur vie.

Gérard, patron et ami d’enfance d’Alain, valorise sa virilité en étant très branché sur le sexe – en fait sur son sexe électronique, dernière invention japonaise.

Alain Duval semble être le plus raisonnable des personnages qui s’en vont en vrille. Cette satire «fantastique» est une critique acerbe des obsessions d’une société accro au jeunisme, à la performance sexuelle, à la séduction.

Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel et Anaïs Demoustier jouent avec un naturel déconcertant dans cette étrange fable…

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Au début, les images vacillent entre les paroles à suspens de l’agent immobilier et les anticipations des personnages… Est-ce l’espace mental des personnages ou la réalité?

Quentin Dupieux s’amuse à nous déstabiliser. Ce réalisateur prolifique, surnommé «le sale gosse» (L’Humanité) ou «le zozo iconoclaste» du cinéma français (Télérama), fait couler de l’encre quoiqu’il fasse. Son film Le Deuxième acte (hors compétition) a ouvert avec grand bruit le Festival de Cannes 2024.

Il ne fallait surtout pas livrer l’intrigue avant que le film ne sorte, un peu comme Incroyable mais vrai pour ne pas gâcher les surprises et les rires.

La critique juste de Mathieu Marcheret, du Monde, fait sourire. «Le trou béant et la verge artificielle se combinent donc à merveille pour tracer un tableau burlesque de l’imaginaire pavillonnaire, aussi fruste qu’étroit du bulbe.»

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