19e édition du festival du film de l’Union européenne

Du 16 au 30 novembre, le théâtre de l’Alliance française accueille à nouveau le festival du film de l’Union européenne (EUFF). Au programme, ce sont 27 films sous-titrés en anglais, un par pays de l’Union européenne, qui seront diffusés gratuitement de 18h et 20h30 tous les jours. 

Pour la 4e année consécutive en ligne, le festival continue de fonctionner en mode hybride afin d’être accessible à travers le Canada. Grâce aux partenariats avec l’Institut du Film à Ottawa et la Cinémathèque à Vancouver, les films seront donc rediffusés en ligne du 1er au 17 décembre. 

En entrevue avec l-express.ca, le directeur exécutif de l’évènement, Jérémie Abessira, indique que «c’est l’occasion de découvrir du cinéma des quatre coins de l’UE».

Gratuité et accessibilité pour tous 

Le festival est un des seuls de Toronto à proposer un billet gratuit, selon le principe du premier arrivé, premier servi. Le public peut avoir l’option de payer 10$ pour ne pas faire la queue, la moitié des places étant réservée à l’option gratuite. 

Selon Jérémie Abessira, «personne n’a été refusé l’année dernière et on encourage à venir un peu en avance. On met l’accent sur la gratuité et l’accessibilité pour donner accès au plus grand nombre.»

Un public curieux et multiculturel 

Jérémie Abessira indique que le public est composé «d’un mélange d’immigrés de différentes générations et de Torontois d’autres origines». Ce sont souvent des personnes qui reviennent tous les ans. «C’est un vrai public fidèle.»

«À Toronto, on est exposé à toutes les cultures donc on devient curieux», explique-t-il. «C’est un évènement chaleureux et communautaire.»

Une projection spéciale pour le film ukrainien

L’Ukraine n’est pas un pays membre de l’UE, mais en geste de solidarité, comme l’an dernier, le festival accueille un de ses films.

Le film ukrainien est le seul qui ne sera pas gratuit. Les recettes de cette projection seront reversées à la Maple Hope Foundation, une organisation canadienne à but non lucratif qui s’engage à aider les personnes souffrant de la guerre en Ukraine.

Il s’agit d’une comédie d’Antonio Lukich intitulée Luxembourg, Luxembourg. C’est l’histoire de deux frères jumeaux Kolya et Vasya qui apprennent que leur père, absent depuis longtemps, est gravement malade et vit au Luxembourg. Ils entreprennent donc un voyage paneuropéen depuis l’Ukraine pour lui rendre visite une dernière fois.

Des films qui offrent un aperçu de l’Union européenne

Le festival propose des comédies, documentaires, films historiques, films d’horreur ou encore des films basés sur des histoires vraies. Certains de ces films ont d’ailleurs été primés à des festivals. 

Jérémie Abessira souhaite «montrer à l’échelle de l’Europe tout ce que le cinéma peut offrir». Ce festival est l’occasion d’avoir un aperçu différent de l’Union européenne. Le public peut découvrir les particularités du cinéma dans chaque pays, comme l’humour finlandais par exemple. 

Jérémie Abessira indique également qu’on rencontre «des questions sociales propres à l’histoire et à la problématique européenne». À l’image de plus en plus de films européens, on retrouve au sein de ce festival plusieurs histoires autour des femmes par exemple.

«Même si l’Union européenne, ce sont 27 pays et cultures différentes, il y a une diversité dans le cinéma, mais une unité dans les questionnements géo-politiques.»

Films d’ouverture et de clôture

Comme chaque année, les films d’ouverture et de clôture viennent des deux pays qui ont présidé le Conseil de l’Union européenne au cours de l’année 2023, soit l’Espagne et la Suède.

Le film d’ouverture est Ramona, une comédie romantique espagnole d’Andrea Bagney. C’est l’histoire d’une actrice qui rencontre le réalisateur du film pour laquelle elle allait auditionner à Madrid.

Le festival se termine avec le film suédois de Sanna Lenken intitulé Comedy Queen. Il évoque l’histoire d’une jeune fille qui souhaite devenir une star du stand-up afin de faire rire à nouveau son père, suite au décès de sa mère.

Quelques invités 

Le 17 novembre, la réalisatrice grecque Maria Douza sera présente pour la diffusion de son film intitulé Listen. C’est l’histoire d’une adolescente sourde qui est confrontée à la possibilité de préjugés et de discrimination dans sa nouvelle école. 

Martin Bonnici, le réalisateur maltais de A Viper’s Pit, présentera son film, en visioconférence. Le film traite d’une tentative d’assassinat du premier ministre de Malte dans les années 80 par un père de famille, puis de la vie de son fils en 2012, toujours hanté par le spectre de son père disparu. 

Deux films francophones

Le film français de Didier Barcelo En roue libre sera diffusé le 17 novembre. C’est la folle histoire d’une femme, prise au piège dans sa propre voiture, qui s’embarque dans une aventure avec celui qui souhaite lui la voler. 

Le 23 novembre, c’est la comédie dramatique belge de Jan Bucquoy intitulée La dernière tentation des Belges qui sera présentée. C’est l’histoire d’un père qui tente de retenir sa fille strip-teaseuse qui veut se suicider en lui racontant des histoires. 

Un nouveau point de restauration 

Tous les jours, de 19h à 21h, un point de restauration sera mis en place à l’Alliance française. Grâce au partenariat avec la pâtisserie Nadège, des viennoiseries, pizzas et quiches seront vendues «à des prix négociés et raisonnables».

Jérémie Abessira indique l’objectif est de «créer un espace convivial avant et après les films». Des vins français de deux importateurs seront également offerts.

Une équipe dévouée 

Jérémie Abessira travaille avec les consulats, ambassades et instituts culturels des pays de l’Union européenne. Il y a des discussions toute l’année pour sélectionner un film par pays. L’équipe est composée de Flore de Bayser, à la recherche de partenariats, et de Lou-Anne Lavieille qui aide pour la coordination de l’évènement.

Il tient également à remercier ses 40 bénévoles, dont beaucoup d’entre eux sont présents depuis 15 ans. «C’est assez unique d’avoir autant de bénévoles dévoués.»