Zachary Richard clôture magistralement la Semaine de la Francophonie

Zachary Richard
Zachary Richard lors de son concert le 24 mars à l'Alliance française. Il s'y produisait également le 25.
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Publié 26/03/2018 par Camille Simonet

«Pour moi, la Francophonie c’est une espèce de grande famille où l’on rigole et on se raconte des histoires», s’est confié Zachary Richard à son public, lors de son concert au Théâtre Spadina de l’Alliance française le 24 mars.

Un propos qui s’est confirmé pendant toute sa performance (à l’invitation de Francophonie en fête dans le cadre de la Semaine de la francophonie). En effet, les musiques de l’auteur-compositeur et poète étaient ponctuées de petites anecdotes.

Chacune d’entre elles révélait un petit bout de sa Louisiane natale et de son «héritage créole-acadien» qu’il affectionne tant, mêlant tantôt humour, lyrisme et tristesse.

Ornithologue en herbe

En concert, Zachary Richard s’est dévoilé au public en évoquant sa passion pour les oiseaux et notamment pour son préféré, l’hirondelle noire.

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«Chaque fois que je viens à Toronto, je vais à la Pointe Pelée», a-t-il révélé à ses fans entre deux chansons.

C’est d’ailleurs en personnalisant le fou de Bassan qu’il aime tant qu’il s’attaque à des thématiques plus lourdes, comme la marée noire de pétrole qui a ravagé la biodiversité du golfe du Mexique en 2010.

Un chanteur engagé

«La catastrophe naturelle, ce n’est pas le genre de chanson qui fait le Top Ten», plaisante-t-il. Pourtant ce n’est pas ce qui va arrêter le zèle musical de l’écologiste.

Un de ses albums, Le Fou, fait entièrement référence à la catastrophe pétrolière qui l’a beaucoup touché.

Son engagement pour l’environnement, il le partage avec son public, tout comme sa détresse après les attentats de Paris en novembre 2015. Une chanson est née de ce tragique événement: Au bal du Bataclan, en collaboration avec Mélissa Bonin et CharlÉlie Couture.

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«On ne voulait pas que ce soit motivé ou inspiré par la violence, mais au contraire chercher à l’amoindrir».

Artiste tout-terrain

Adepte de littérature, il a participé à l’émission Quatrième de couverture, juste avant son concert du soir. Cet intérêt pour les mots lui a inspiré un poème intitulé Cris sur le bayou qu’il a présenté de manière théâtrale en slam.

Intrigué par le créole louisianais, il a récité un autre texte dans cette langue à l’histoire quelque peu charnelle qui a provoqué l’hilarité générale du public.

Zachary Richard
Zachary Richard en plein slam de Les cris du bayou.

Jouer musicalement avec les langues est un des talents de Zachary Richard, mais sa préférence reste, encore et toujours, pour la langue française qui est ancrée dans son histoire familiale.

Du haut de ses 45 ans de carrière, il vient de lancer son 21e album de studio, Gombo, du nom du plat louisianais typique, en référence ici à la gamme d’émotions diverses qu’il couvre.

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