Wintercity aux flambeaux à la place de l’hôtel de ville

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Publié 29/01/2008 par Sandy Plas

Tout feu tout flamme. Voilà qui pourrait qualifier l’ouverture du Festival Winter City vendredi dernier. Pour sa cinquième année, le festival a commencé de la meilleure des manières avec les installations flamboyantes de la Compagnie Carabosse, qui ont éclairé pendant près de trois heures le Nathan Phillips Square.

Malgré le froid, les promeneurs étaient nombreux ce vendredi soir pour observer les intrigantes constructions qui avaient pris d’assaut la place de la mairie. Des structures métalliques supportent des centaines de pots de fleurs enflammés et font découvrir l’endroit sous un nouveau jour en perçant l’obscurité. Le temps d’une soirée, nous voilà transportés au cœur d’un petit village en fête…

Avec Night Of Fire, la Compagnie Carabosse, propose pour la première fois une prestation en terre canadienne. Un nouveau défi qui vient s’ajouter à ceux, déjà nombreux, relevés par cette compagnie artistique installée dans un petit village français de la région Poitou-Charente.

En l’espace de 20 ans – la compagnie a été créée en 1988 – leurs installations ont fait le tour du monde: Belgique, Australie, Roumanie, Mali, Russie…

À chaque fois, un spectacle et une œuvre originale sont proposées, pour mieux coller au lieu et adapter leurs installations à l’environnement, l’architecture et aux habitants.

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Les espaces urbains sont ainsi transformés le temps d’une soirée en cour des miracles.

Cette transformation est la clé du travail des 12 membres qui composent la compagnie. Leur méthode est axée sur le travail de la flamme et imagine ces espaces publics de manière poétique en jouant avec l’environnement urbain et en le détournant au gré de leurs envies. Au-delà du procédé technique de ces sculptures de feu, la troupe s’inscrit donc dans une écoute du lieu dans lequel elle évolue, chacun appelant un regard différent.

«Notre manière d’appréhender l’espace public titille l’ordre établi des choses. Ce que nous proposons est hors normes, non formaté, souvent insolent, les expressions en sont non répertoriées. C’est une zone de perturbation pleine d’humour et de poésie, dans un environnement urbain et social souvent trop figé», soulignent-ils.

Et d’ajouter: «Nous poursuivons un rêve: pratiquer un art généreux, proche des gens, accessible à tous… un art qui se coltine avec un milieu, qui le transforme et le bouscule. Nous nous reconnaissons dans une poésie de la rue, sans paroles ou presque, avec du cœur et du sens, et qui s’imprime tant dans un paysage qu’au fond des yeux et du cœur.»

Pour mieux rencontrer le public torontois, un repérage des lieux a été nécessaire en juin dernier. La troupe s’est ensuite installée dès la fin de semaine dernière au Nathan Phillips Square pour mettre en place ses installations.

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Giannina Warren, qui supervise l’événement pour la ville de Toronto évoque la rencontre des artistes avec le Winter City Festival: «Un des organisateurs du festival s’est rendu en France pendant l’été 2006 et a assisté à une des présentations de la troupe dans le cadre d’un festival. Il a été subjugué par ces artistes et leurs installations et les a invités à se joindre au festival. Après un repérage des lieux en juin dernier, la troupe s’est lancée dans le projet.»

Pour ceux qui sont passés au travers des représentations de ce week-end, une séance de rattrapage aura lieu vendredi 1er et samedi 2 février, de 18 heures à 21 heures.

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