La sonde Voyager 1, en plus d’être l’engin humain le plus éloigné de la Terre — près de 25 milliards de kilomètres — détient depuis le mois dernier un nouvel honneur: celui d’avoir téléchargé le logiciel ayant effectué le plus long voyage de l’histoire de l’informatique.
Ce dernier épisode avait commencé en novembre dernier: la sonde américaine, dont le lancement remonte à 1977, avait commencé à renvoyer vers la Terre des données illisibles. L’équivalent d’un code informatique qui aurait été corrompu par un virus.
Kaput?
Les ingénieurs en avaient conclu que ce que l’on craignait depuis des années s’était finalement produit: l’un des trois ordinateurs de bord, chargé de la navigation (flight data subsystem), était arrivé en fin de vie.
Toutefois, au début d’avril, une analyse de ces données incompréhensibles avait révélé une tendance, qui soulevait la possibilité qu’il s’agisse d’un code seulement en partie corrompu. Si tel était le cas, il suffisait donc d’envoyer une mise à jour de son logiciel à Voyager 1, qui lui enjoindrait de ne plus tenir compte de la partie problématique de sa programmation.
5 fois plus loin que Pluton
Ce qui était plus facile à dire qu’à faire… À 25 milliards de kilomètres, soit plus de 5 fois plus loin que Pluton, il fallait 22 heures et demie pour que cette «mise à jour» se rende jusqu’à la petite antenne de Voyager 1.