Quel pays est devenu récemment l’un des plus gros investisseurs de la Silicon Valley? L’Arabie Saoudite.
Dilemme pour les PDG qui aimeraient faire sentir leur colère face à un régime qui persécute les dissidents et est accusé d’avoir torturé, tué et démembré un journaliste… mais qui déverse des milliards de dollars dans leur cour.
Le royaume a toujours soigné ses liens avec les politiciens et les lobbyistes de Washington, à travers ses ventes de pétrole et ses achats d’armes. Mais ces dernières années, note dans le New York Times l’auteur Anand Giridharadas, il avait commencé à déplacer plusieurs de ses investissements de Wall Street vers les compagnies de technologie de la Californie.
Sous l’égide du nouveau prince héritier Mohammed ben Salmane, qui fut pendant un moment qualifié de «réformiste», le mouvement s’est accéléré.
Uber, WeWork, Slack
Son Public Investment Fund, par l’intermédiaire d’un fonds japonais d’investissement dans les technologies, serait devenu, entre autres, le principal actionnaire d’Uber, et un soutien financier majeur pour plusieurs jeunes pousses allant de WeWork (location d’espaces partagés) à Slack (messagerie).