Vive la DIF’RANCE: un spectacle qui fait toute la différence

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Publié 09/12/2008 par Khadija Chatar

À l’occasion de son 10e anniversaire, The Time of Art Ensemble présente un spectacle au titre et au contenu particulier, Vive la DIF’RANCE. Des classiques de la musique française, rarement dévoilés au grand public, y sont répertoriés pour une évasion nocturne, les 12 et 13 décembre au Enwave Theatre, situé au 231 Queens Quay.

Des œuvres monumentales de compositeurs qui ont marqué et influencé la musique française et internationale. Le public pourra ainsi se laisser emporter par l’univers romantique de César Franck, ou par celui, impressionniste, de Claude Debussy ou encore pieux, d’Olivier Messiaen avec son Quatuor pour la fin du temps.

Pour faire toute la différence, les chansons de l’inimitable Jacques Brel, Le plat pays, Les Bonbons… seront présentées au public torontois pour un instant de nostalgie.

Parmi les professionnels choisis pour présenter Vive la DIF’RANCE, on découvre le Montréalais, Yegor Dyachtov. Ce violoncelliste qui traverse le pays de long en large pour jouer de son «grand violon» ouvrira le spectacle, en compagnie d’Andrew Burashko, le pianiste et directeur artistique, avec Sonate pour violoncelle et piano de Debussy. «C’est un bonheur de jouer cette œuvre. Debussy est un compositeur unique en son genre. Ses annotations sont extrêmement détaillées ce qui nous permet de rendre sa musique le plus fidèlement possible. Une musique qui vous transporte dans un monde de couleurs et je dirais même de saveurs et de parfums», partage M. Dyachtov.

Un travail d’orfèvre qui sera suivi par un spectacle de danse contemporaine dans lequel Peggy Baker virevoltera dans un habit diaphane accompagnée du pianiste Andrew Burashko qui laissera échapper de ses doigts de virtuose les airs de Prélude, fugue et variations de César Franck.

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Dans le tourbillon de Vive la DIF’RANCE, la musique continue avec le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen. «Cette œuvre a été créée durant la seconde guerre mondiale alors que Messiaen était prisonnier de guerre dans un camp allemand. On raconte qu’un gardien allemand, amateur de musique, aurait pris de grands risques pour fournir au jeune Messiaen le papier et l’encre dont il avait besoin pour rédiger cette œuvre», explique M. Dyachtov. Une œuvre qui incarne un moment de grande spiritualité chez ce compositeur qui révolutionna la musique classique du XXe siècle. «Cette composition est renversante, le langage y est déchirant. C’est une exploration très unique, poursuit le violoncelliste. On sort de son écoute transformé.»

Le compositeur, qui était explorateur et expérimentaliste de son temps, a transposé dans sa musique une autre de ses passions: l’ornithologie. Ainsi si vous croyez entendre le chant d’un coucou en écoutant Quatuor pour la fin du temps, nul besoin de sursauter, car telle était l’intention d’Olivier Messiaen. Ainsi cet homme ne jonglait pas seulement avec les notes, il célébrait aussi la beauté sonore de la nature.

Pour obtenir plus d’informations, visitez le site www.harbourfrontcentre.com

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