Michael Ford, qui a 22 ans et n’a pas encore complété ses études en commerce, a été élu ce lundi 25 juillet conseiller municipal du quartier 2 d’Etobicoke Nord, avec près de 70% des voix contre 11 autres candidats.
Comme quoi un nom suffit parfois pour gagner un siège au Conseil de ville de Toronto, qui supervise tout de même un budget de 10 milliards $ (avec l’aide, heureusement, d’une bureaucratie relativement compétente).
C’est sans doute le cas dans toutes les démocraties et à tous les niveaux, ce qui expliquerait le succès de Donald Trump… mais aussi celui d’Hillary Clinton et, chez nous, celui de Justin Trudeau.
Magnat de l’immobilier et vedette de télé-réalité, Trump n’est pas moins «qualifié», sur papier, que l’épouse de l’ex-président Bill Clinton, même si elle a par la suite (encore grâce à son nom) été élue sénatrice de New York et mené une première campagne infructueuse à l’investiture présidentielle du Parti démocrate, avant d’être nommée secrétaire d’État par Barack Obama.
Quant à notre premier ministre, ex-enseignant d’école secondaire, il possède des qualités personnelles qui ont plu aux Canadiens et, peut-être grâce à son père, un instinct politique redoutable. Mais il n’y aurait pas eu de Trudeaumanie 2.0 sans l’originale.