Une Rencontre entre Premières Nations et gens immigrés au pays – depuis peu ou depuis 400 ans – a eu lieu au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, les 30 et 31 mai dernier. Cet évènement rassembleur visait à aider à aller plus loin sur le chemin de la guérison des blessures du passé, et surtout dans la célébration des richesses communes et des espoirs d’avenir.
La tenue de cet évènement a été réalisé grâce au dévouement d’un Franco-Ontarien âgé de 84 ans, le père Bernard Ménard, bien connu pour les œuvres qu’il a dirigées au cours de sa carrière dont L’Arche, durant sept ans, dans l’Est de l’Ontario. Sa devise actuelle est: «De nos jours, il faut invoquer trois nouveaux saints: S’INformer, S’INdigner, S’IMpliquer».
À un centre d’exposition ouvert durant les deux journées de la Rencontre, les participants ont pu consulter des ouvrages comme celui de Henri Goulet, Histoire des pensionnats indiens catholiques au Québec, et celui de James Daschuk, traduit en français par Catherine Ego, La destruction des indiens des Plaines. Maladies, famines organisées, disparition du mode de vie autochtone, ainsi que des documents comme la brochure En mission, témoin d’une compassion qui agit, et Origine, le magazine touristique du Québec autochtone.
Spiritualités
Après l’allocution d’ouverture, présentée par Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, les quelques centaines de personnes qui se sont rendues à Trois-Rivières pour cet évènement ont pu être sensibilisées à l’expérience Missinak à Québec, à la Mission de Paix sur le fleuve Saint-Laurent, et à l’existence du seul collège Premières Nations au Québec, Kiuna à Odanak.
Le lendemain, des ateliers sur l’écologie, sur les spiritualités chrétienne et amérindienne, ainsi que sur la justice et réconciliation, se sont déroulés simultanément. Je peux donc vous rapporter seulement ce qui s’est passé dans ce dernier atelier auquel j’ai participé.