Vers une union des peuples autochtones du monde

Sommet économique à Toronto

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Publié 31/03/2009 par Vincent Muller

L’Assemblée des Premières Nations (APN) organisait du 9 au 11 mars un sommet économique et commercial inter-nations au Palais des congrès du Toronto Métropolitain. Il s’agissait du plus grand sommet économique autochtone jamais organisé au Canada. Peut-être les premiers pas vers un renforcement économique et vers des échanges entre peuples autochtones du Canada, des États-Unis et de Nouvelle Zélande.

820 personnes ont assisté à ce sommet avec plus de 80 conférenciers abordant des thèmes en rapport avec le développement économique au sein des Premières Nations. L’ouverture de la conférence s’est faite avec une présentation spéciale intitulée «susciter le changement», présentée par Stephen Lewis, ancien ambassadeur auprès des Nations Unies et par l’économiste Thomas Homer-Dixon.

Dirigeants des Premières Nations, gens d’affaires, intervenants internationaux, fonctionnaires provinciaux et fédéraux, fonctionnaires des départements d’État des États-Unis, intervenants du secteur privé canadien étaient de la partie.

Parmi les conférenciers on note la présence de Craig Wright chef de la direction de Hydro One, Sean Wise expert en investissement de la rue Bay, Eric Sprott, économiste des TCA, ainsi que plusieurs conseillers économiques des nations Apaches et Séminole. Un rapport sur l’état de l’économie des Premières Nations a été dévoilé et un protocole commercial entre les Premières Nations du Canada, les Maoris de Nouvelle-Zélande et les Amérindiens a été signé.

Judy Whitehorse, chargée de communication à l’APN, rappelle également que le traité de Jay signé en 1794 entre la Grande Bretagne et les États-Unis comportait des clauses, toujours d’actualité, qui vont dans le sens de la coopération transfrontalière entre Autochtones des États-Unis et du Canada.

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Ces clauses autorisent les membres des Premières Nations du Canada et les Amérindiens à circuler librement entre les deux pays pour des raisons d’emploi, d’études, de retraite, pour investir ou immigrer. «Ceci est un avantage pour solidifier les relations et les échanges économiques entre autochtones des deux côtés de la frontière.»

Concernant l’économie et l’emploi, Judy Whitehorse évoque les relations de travail étroites entre l’Union internationale des travailleurs d’Amérique du Nord (LIUNA) et les premières nations en matière d’aide à la recherche d’emploi, de placement et de mise en place de programmes de qualification.

De plus en plus de coopérations se mettent en place entre acteurs économiques et Premières Nations à l’image d’un autre protocole entre l’APN et l’Association minière du Canada (AMC), signé dans le cadre de ce sommet par Phil Fontaine, Chef national de l’APN, et Jim Gowans, président du conseil d’administration de l’AMC.

Par ce protocole, l’industrie minière, le plus important employeur du secteur privé pour les autochtones, s’engage envers les économies des Premières Nations et vient renforcer les coopérations déjà existantes entre autochtones et certaines entreprises, concernant la formation, les pratiques environnementales et la création d’entreprises.

Il s’agissait là d’un sommet à vocation plutôt organisationnelle avec l’étude des problématiques principales et la définition des objectifs.

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L’APN considère cela comme une réussite. Ses membres espèrent continuer dans la lancée et concrétiser le rapprochement entre autochtones en réorganisant d’autres sommets de ce type dans l’avenir et en continuant de travailler sur la mise en place de divers accords destinés à améliorer leur situation économique.

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