Véronic DiCaire lance la Franco-Fête de Toronto

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Publié 29/05/2007 par Carl Bouchard

Votre amour m’emplit de joie… C’est ce qu’a dû ressentir Véronic DiCaire qui a séduit la Ville-Reine… sans détour! Son spectacle du 24 mai au théâtre Al Green présenté par la Franco-fête et le Centre francophone de Toronto a charmé la soixantaine de personnes qui y ont assisté. Un spectacle intime qui nous fait passer de la chanson qu’on pousse autour d’un feu de camp aux prestations devant les plus grands publics.

Après une demi-heure d’attente, notre petite fille d’Embrun est entrée calmement en marchant sur la scène. Calmement certes, discrètement non. Vêtue d’un jeans et d’une veste assortie dans le ton country de l’album, de souliers à talons hauts à motifs de léopard et de quelques bijoux, elle a empoigné sa guitare sous les applaudissements et les sifflements.

À la brunante, Tu peux t’en aller, C’est, on a pu entendre les chansons de son premier album éponyme et de son plus récent album Sans détour qui compte les participations entre autres d’Antoine Gratton, des frères Painchaud et de Simon Godin.

Pas de déception pour ceux qui auront aimé les albums. Les interprétations sont fidèles à ce qu’on peut entendre sur les enregistrements. Avec ses trois musiciens, on est en mesure de recréer l’ambiance sympathique et les sons propres à Véronic DiCaire passant de la ballade à l’énergie pure.

L’humour est aussi à l’honneur. Elle nous raconte avec toute la verve qu’on lui connaît les images que lui génèrent ses chansons et ses expériences de tournée: «J’étais en Gaspésie et j’ai interprété L’amour à la machine d’Alain Souchon. À la fin du spectacle une femme est venue me voir pour me dire que sa chanson préférée de mon album Sans détour c’était L’amour à l’eau de javel. Il y a donc quelqu’un en Gaspésie qui appelle les stations de radio pour entendre L’amour à l’eau de javel de Véronic DiCaire!»

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Le spectacle s’est terminé sur les notes joyeuses de Feel Happy, la pièce qui a lancé le succès de Véronic DiCaire, avant les deux rappels offerts généreusement au public qui en a redemandé.

«Est-il dans cette vie meilleure gloire que de pouvoir jouer des jambes et des bras?» – Homère

Si c’est ce qu’est la gloire, Véronic DiCaire à tout ce qu’il faut pour y arriver. Tout au long du spectacle d’un peu plus d’une heure et demi, on découvre les différentes facettes de Véronic DiCaire.

Différentes facettes qu’elle a démontrées avec sa participation notamment dans les comédies musicales Grease et plus récemment Chicago, mais aussi à la télévision au Match des étoiles où on l’a vu danser et l’émission Demande spéciale où on a pu, pour la première fois, l’entendre faire des imitations de figures célèbres.

La réaction a été à ce point bonne, qu’elle en a fait un numéro complet qu’elle traîne avec elle en tournée. Joe le taxi de Vanessa Paradis, Entre l’ombre et la lumière de Marie Carmen et un Joyeux anniversaire à la Céline Dion. Des noms connus de la chanson francophone qui ressemblent à s’y méprendre aux voix originales. Un talent qu’on pourrait presque comparer à celui d’André-Philippe Gagnon.

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Tout ça est un avant goût du nouveau concept qu’elle espère présenter à la fin de 2007: «Je veux faire un spectacle à la Grégory Charles. Il m’a d’ailleurs chaudement conseillé de le faire. Il m’a dit que je savais chanter, danser, faire de l’humour, que je pouvais faire quelque chose de semblable à ce qu’il fait. Le spectacle est déjà écrit, j’ai fait le squelette. J’espère que d’ici la fin 2007 il sera prêt à être monté. On va voir mes différents côtés. Ça fait longtemps que je veux le faire.»


L’identité franco-ontarienne: nouveau genre de militantisme

«Je me rends compte du petit pouvoir que j’ai comme franco-ontarienne pour dire qu’on existe. C’est excitant!» C’est difficile de ne pas aborder la question de l’identité franco-ontarienne avec une chanteuse d’Embrun qui s’illustre sur la scène de la francophonie canadienne et surtout québécoise.

«Je pense que ce qui différencie les artistes franco-ontariens aujourd’hui c’est qu’on ne se tourne plus seulement sur nos communautés, on ouvre nos horizons. On n’a pas peur de s’exiler d’aller voir ailleurs, mais toujours de s’identifier comme franco-ontariens. C’est pour ça que des gens comme Swing ou Damien Robitaille par exemple ont un succès qui dépasse l’Ontario français.» C’est ce que répond Véronic DiCaire quand on lui demande si son identité franco-ontarienne lui tient autant à cœur que sa carrière.

Elle rappelle d’ailleurs l’incident à Tout le monde en parle lorsque Guy Lepage l’avait présenté comme chanteuse québécoise. Il avait plus tard corrigé son erreur en ondes pour rappeler qu’elle était franco-ontarienne: «Ça ça me touche. Ça veut dire que des gens ont écrit pour préciser que j’étais franco-ontarienne. Ça veut dire qu’ils savent que je suis franco-ontarienne et qu’ils sont assez fiers de moi pour le dire haut et fort.»

Ce qu’elle nous réserve…

Véronic DiCaire aura un été chargé. Elle est en ce moment en train de compléter la tournée de l’album Sans détour qui l’amènera entre autres à Granby au Québec et à Edmunston au Nouveau-Brunswick, ainsi qu’au Festival franco-ontarien à Ottawa et au Festival Juste pour rire de Montréal.

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En parallèle, elle travaille à son troisième album qu’elle espère commencer à enregistrer d’ici la fin de l’été. Est-ce qu’on y verra plus de ses propres compositions comme Reviens quand tu te seras trouvé qu’elle a écrit en collaboration avec Jonathan Painchaud? «En ce moment je suis à magasiner des chansons, à regarder ce qui me plaît, ce qu’il y a autour. J’ai beaucoup aimé écrire. Et je reviendrai vous présenter mon troisième album à Toronto aussitôt qu’il sera prêt.»

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