Qui n’a rêvé ou ne rêve encore d’aller un jour à Venise? Cette ville quelque peu mystérieuse, qui mire son front dans les eaux, exerce un attrait qui dépasse le cade de son célèbre carnaval, cette célébration folklorique remontant au Moyen Âge, avec ses masques, ses costumes, ses frasques.
Venise, c’est toute une histoire que symbolisent encore ses titres de noblesse, la «Cité des Doges» ou la «Sérénissime», qu’illustrent ses monuments renommés comme le palais des Doges, ses lieux touristiques comme la place Saint-Marc, ses particularités comme ses canaux, ses gondoles et ses gondoliers. Fondée aux alentours de 528, Venise est toujours une histoire vivante.
«Que c’est triste Venise quand on ne s’aime plus / Les musées, les églises ouvrent en vain leurs portes / Inutile beauté devant nos yeux déçus», chantait Charles Aznavour, mettant par là-même en valeur le caractère artistique de cette vile. Et pour tout amateur d’art, Venise ne saurait être triste. Il y a tant à voir.
Les grands maîtres de la peinture, pour ne pas parler des architectes et des décorateurs, y ont laissé leur empreinte, souvent des œuvres si importantes qu’elles ne peuvent figurer dans aucune exposition. Elles sont intransportables et il faut aller les admirer sur place, ce qui consolera de leur tristesse ceux ou celles qui ont perdu leur amour.
Parmi ces grands maîtres de la peinture classique – mais il faudrait citer aussi les contemporains que présente depuis 2007 la collection d’art moderne du milliardaire français François Pinault dans le Palazzo Grassi, un palais du XVIIIe siècle – Titien, Tintoret, Véronèse, qui rivalisaient pacifiquement avec leur génie pictural.