La méga-recherche de la semaine dernière, qui a rejeté (encore) toute possibilité d’un lien entre vaccination et autisme, aurait pu être utilisée à l’envers: les données de cette nouvelle étude contiennent en effet une faible possibilité que ce soit le fait de ne pas avoir été vacciné, qui augmente les risques d’autisme.
Parmi les 657 461 enfants du Danemark nés entre 1999 et 2010, c’est en effet dans le groupe des non-vaccinés que le taux d’autisme est légèrement plus élevé.
Anomalie statistique
Personne ne suggère sérieusement qu’il existe un tel lien: il s’agit d’une de ces anomalies statistiques trop faibles pour être prises en considération.
Mais c’est tout de même sur une anomalie statistique trop faible pour être prise en considération que continuent de s’appuyer, depuis 20 ans, les défenseurs d’un lien vaccin-autisme, en citant chaque fois la même étude de 1998 maintes fois discréditée. Deux poids deux mesures?
Menace de santé publique
Plus tôt ce mois-ci, l’Unicef lançait une alerte à l’effet que les cas de rougeole étaient à la hausse à travers le monde, essentiellement dans des populations (Philippines, Ukraine, Brésil…) où le taux de vaccination rougeole-rubéole-oreillons (RRO) était dangereusement bas.