Alors que le calendrier de vaccination se précise dans les pays riches, et qu’on connaît les compagnies qui peuvent espérer voir leur vaccin franchir la ligne d’arrivée, il devient également plus clair que beaucoup de pays devront attendre leur tour pas mal longtemps, si rien n’est fait pour y remédier.
Selon une compilation du New York Times parue mardi, «si toutes les doses qu’ils ont réclamées étaient livrées, l’Union européenne pourrait vacciner ses résidents deux fois, la Grande-Bretagne et les États-Unis, quatre fois, et le Canada, six fois».
Précommandes
Cela vient du fait que plusieurs pays ont, ces derniers mois, «précommandé» des millions de doses à plus d’une compagnie, puisque personne ne savait alors quel vaccin serait prêt avant les autres.
Les pays riches «ont vidé les étagères», résume Andrea Taylor, une chercheuse de l’Université Duke (Caroline du Nord) qui étudie ces «précommandes».
«Même si les gouvernements africains avaient l’argent à mettre sur la table, ce que la plupart n’ont pas, ils ne pourraient pas avoir le vaccin», renchérit dans la revue Science le spécialiste en santé globale John Amuasi, de l’Université de Kumasi, au Ghana.