L’artiste franco-ontarien Pierre Mongeon sort son second album, Sphère de la terre – aimons-nous. Il a travaillé pendant 5 ans sur ce nouveau projet et a mobilisé une quarantaine d’artistes. Ce nouvel opus marque un tournant dans sa vie d’artiste et lui fait entrevoir un nouveau défi : créer son orchestre.
Ce disque, Pierre Mongeon l’a nourri pendant 5 longs hivers. Il a écrit les textes, composé les musiques, cherché des artistes, fait les arrangements. Un travail fastidieux pour donner vie à «son meilleur album».
Pierre Mongeon est fier du résultat. Il a fait ce qu’il aime le plus: improviser. «J’ai laissé une grande marge de manœuvre aux musiciens et aux chanteurs. Je leur ai donné des partitions et des refrains et ils ont joué le reste. J’aime composer avec la magie des gens», raconte le producteur.
Improvisation
C’est d’ailleurs la marque de fabrique de cet artiste qui déteste les codes déjà énoncés, les cadres auxquels il faut se plier. «Je suis un improvisateur, je dois rester dans la rivière de l’inspiration.» C’est le fil rouge de sa carrière. Il apprend à jouer de la trompette au Conservatoire de Québec. Mais les règles sont trop nombreuses, alors Pierre Mongeon abandonne en route. Il part jouer dans des églises jusqu’à ce qu’on essaie de cadrer sa musique. Il arrête aussi.
Pierre Mongeon s’installe à Toronto au milieu des années 1990 pour se consacrer à sa musique. Il signe auprès du label Somerset Entertainement et réalise un disque instrumental. «Il s’est vendu à 10 000 exemplaires ce qui est bien pour un artiste indépendant, mais pas assez pour une maison de disques. Ils voulaient que ma musique devienne plus commerciale. Au bout de trois ans, j’ai préféré partir», se souvient-il.