Une odeur d’érable sur nos billets de banque?

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Publié 26/05/2013 par Dean Beeby (La Presse Canadienne)

à 17h19 HAE, le 26 mai 2013.

OTTAWA – Certains Canadiens se demandent si la Banque du Canada aurait fabriqué de nouveaux billets de banque en polymère qui dégagent une odeur de… sirop d’érable.

Des douzaines de citoyens ont contacté la banque centrale depuis que les billets en polymère ont été mis en circulation. Ils demandent des informations à propos d’une prétendue zone secrète qui sentirait le sirop d’érable lorsqu’on la gratte.

«J’aimerais savoir, une fois pour toutes, si les nouveaux billets sont en effet parfumés. J’ai détecté une trace d’érable en sentant le billet», affirme l’un des courriels envoyé à la Banque du Canada.

«Tous les billets ont-ils une odeur qui s’apparente à l’érable? Veuillez me confirmer si c’est normal», écrit un autre citoyen.

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La Presse Canadienne a obtenu, en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, un an de correspondance entre des citoyens et la Banque du Canada à propos des nouveaux billets. Les noms n’ont pas été dévoilés pour conserver l’anonymat des expéditeurs.

Jeremy Harrisson, de la Banque du Canada, assure qu’aucune odeur n’a été ajoutée aux billets en polymère.

Cette mystérieuse affaire d’odeur de sirop d’érable a commencé peu après que le premier billet de 100 $ en polymère eut été imprimé, en novembre 2011. Depuis, l’histoire est commentée de façon persistante sur internet.

Certaines personnes étaient si convaincues à propos de la fragrance qu’elles se sont même plaintes à la Banque du Canada que certains billets n’avaient pas d’odeur.

«Le billet a perdu sa senteur d’érable», a écrit un Canadien. «Je vous recommande fortement d’augmenter l’intensité de l’odeur.»

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Un autre correspondant a demandé des explications parce qu’il ne pouvait percevoir d’arôme de sirop d’érable. «J’apprécierais grandement si vous pouviez confirmer ou infirmer ce mythe», a-t-il écrit dans son courriel.

Une autre personne a également demandé une confirmation de la rumeur pour mettre fin à une querelle qui a éclaté lors d’un souper de famille.

Les démentis répétés de la Banque du Canada ne semblent pas suffisants pour mettre fin au mythe.

La Banque avait d’abord refusé de dévoiler la correspondance, prétextant la protection de la vie privée. Elle a finalement rendu publics une partie des documents après une enquête de la Commissaire à la vie privée.

Dans des dizaines de courriels et d’appels téléphoniques, les citoyens se sont aussi plaints à propos d’autres aspects des billets en polymère.

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Pour certaines personnes, les nouveaux billets ne montrent pas suffisamment d’images de femmes comparativement aux précédents.

D’autres trouvent que les billets collent entre eux et sont difficiles à compter. La Banque précise que cela se produit seulement au début et que l’adhérence des billets disparaît avec l’usage.

La Banque du Canada a aussi rejeté les prétentions de certains correspondants qui croient que la feuille d’érable sur les billets représente une espèce norvégienne plutôt que canadienne.

Les croyances selon lesquelles le polymère pourrait fondre à la chaleur, dans la sécheuse par exemple, ont aussi été démenties.

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