Une nouvelle variété de grippe aviaire, le H7N9, qui circulait en Chine depuis 2013, semble avoir atteint un degré élevé de virulence: 87 personnes en sont mortes entre le 1er janvier et la mi-février, davantage qu’à tout autre moment depuis la dernière pandémie de grippe, en 2013.
Le H7N9 inquiète d’autant plus les autorités qu’on vient d’apprendre que près d’un tiers des animaux vivants en vente dans les marchés de volailles de la métropole de Guanzhou (Canton) étaient porteurs du virus. C’est ce qui ressort de l’échantillonnage hebdomadaire de ces volailles mené par le Centre de contrôle des maladies de Guanzhou.
L’alerte, lancée le 9 février, a provoqué la fermeture immédiate de plusieurs des marchés de cette province du sud de la Chine. Lors de la dernière crise sanitaire, en 2013, un peu plus de 40 personnes étaient mortes en Chine, et l’industrie de la volaille avait été dévastée, avec des pertes estimées à plus de 6 milliards $.
La ville de Guangzhou est la troisième plus grande de Chine, avec plus de 8 millions d’habitants. La région métropolitaine de Guanzhou en compte 17 millions.
Pas d’humain à humain
Les chercheurs ignorent encore les mécanismes par lesquels cette souche de la grippe se transmet à certains humains et pas à d’autres, mais le H7N9 ne semble pas pouvoir se transmettre d’humain à humain.