Les ballons-espions chinois ont fait beaucoup parler d’eux en février 2023, lorsque l’un d’eux a traversé le ciel des États-Unis, d’Ouest en Est. Mais l’armée américaine investit elle aussi beaucoup dans cette technologie et se prépare à envoyer là-haut une nouvelle génération de ballons dotés des derniers progrès en la matière.
Ce dont il est question ici, ce sont des ballons capables de se déplacer en très haute altitude, soit dans la stratosphère — entre 15 et 50 km — et surtout, qui sont dotés d’un système de navigation suffisamment autonome pour ne pas avoir à attendre les directives de leur pays d’origine.
Surveillance
Un article récent d’un média spécialisé dans les affaires militaires américaines révèle que les États-Unis auraient accéléré «le développement et le déploiement» de ces technologies, sans doute dans la foulée de l’alerte de février dernier.
L’aptitude à naviguer à cette altitude implique l’utilisation d’algorithmes capables de prédire la direction des vents et des courants aériens afin de s’en servir au mieux pour atteindre la cible.
Le but premier est d’effectuer de la surveillance, quoique les experts qui avaient analysé le potentiel du ballon chinois, en février dernier, avaient fait remarquer que ce qu’il pourrait «voir» au sol ne différait pas tant de ce que peut actuellement voir un satellite-espion.