Il est extrêmement rare que la traduction d’un roman paraisse avant son édition originale. Peut-être n’est-ce jamais arrivé avant la publication de La Dague de Cartier, de John Farrow, aux Éditions Grasset. L’éditeur Harper Collins n’a pas encore publié le texte original anglais, mais les lecteurs peuvent déjà dévorer ce neuvième roman de John Farrow… dans la langue de Molière.
John Farrow est le pseudonyme de Trevor Ferguson. Né en 1947 aux abords du lac Huron, Trevor Ferguson arrive à Montréal à l’âge de trois ans, dans le quartier multiethnique de Parc-Extension où aboutiront, plus tard, nombre de ses personnages. À seize ans, il quitte famille et études pour voyager au Canada, aux États-Unis et en Europe. Encore adolescent, il commence à écrire la nuit, travaillant comme aide-cuisinier puis opérateur de machinerie lourde dans des chantiers de construction des chemins de fer du Nord-Ouest canadien.
Trevor Ferguson vit actuellement à Montréal et se consacre entièrement à l’écriture. Il a publié quatre pièces de théâtre et neuf romans; les trois derniers ont paru sous le pseudonyme de John Farrow et ont été traduits pour publication aux Éditions Grasset.
Une critique littéraire du quotidien Le Devoir, Caroline Montpetit, a écrit que l’œuvre de Ferguson/Farrow «est à la fois chantante et souterraine, sérieuse et humoristique, mystérieuse et surréaliste, logique et spirituelle, macabre et fantaisiste».
La Dague de Cartier se veut un roman tour à tour historique, mystérieux et fantaisiste. Le lecteur voyage du XVIe au XXe siècles, de 1535 à 1939, 1955, 1968 et 1971. Il côtoie Jacques Cartier et le chef indien Donnacona, Pierre Elliott Trudeau et le «cheuf» Maurice Duplessis. Les rebondissements sont multiples et savoureux, pour ne pas dire débridés et déstabilisants.